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Valls: la dégressivité des allocations chômage, "pas aujourd'hui mon sujet"

Manuel Valls a affirmé jeudi que la question d'une éventuelle dégressivité des allocations chômage n'était "pas aujourd'hui (son) sujet", mais constituait un "défi" pour les partenaires sociaux.

Les partenaires sociaux, "je les invite à prendre pleinement leurs responsabilités", a-t-il déclaré sur BFM-TV et RMC.

Faut-il passer à une dégressivité des droits? "Ca n'est pas aujourd'hui mon sujet, c'est leur problème, c'est leur sujet, c'est leur défi, mais il faudra bien trouver des solutions", a répondu le Premier ministre. "Je les invite à prendre pleinement leurs responsabilités", a-t-il dit.

"C'est vrai aussi pour les retraites complémentaires, puisque c'est de leur seule responsabilité et ils doivent aboutir avant l'été", a-t-il dit.

Manuel Valls a aussi souligné que syndicats et patronat avaient "décidé eux-mêmes de commencer à (... )discuter plus rapidement que prévu" de la réforme de l'indemnisation du chômage. "Je les encourage, parce que le niveau de déficit de l'Unedic, de l'assurance chômage est beaucoup trop important - 4 mds, c'est dû à notre niveau de chômage - mais c'est à eux de prendre leurs responsabilités. Je les invite, je les encourage à aller encore plus vite", a-t-il dit.

Lundi, les partenaires sociaux ont décidé, entre autres, d'engager début mars, dans le cadre d'un groupe de travail, des travaux préparatoires de la prochaine convention d'assurance chômage, qui arrivera à échéance mi-2016.

Commentant à nouveau les chiffres du chômage publiés mercredi soir, M. Valls a souligné qu'il s'agissait d'un "encouragement" tout en ajoutant: "Il ne faut surtout pas crier victoire". "Il faut poursuivre (..) car sans croissance, il n'y aura pas de baisse du chômage".

"Nous connaissons un contexte économique qui s'améliore", a-t-il jugé, citant "un euro beaucoup moin cher", la baisse des taux d'intérêt, un niveau du prix du pétrole "particulièrement bas".

"Quand il s'agit de réformer le pays, les Français attendent se savoir de ceux qui gouvernent où on les mène (...) je crois que je suis suffisamment clair pour que les Français se rendent compte de l'objectif qui est le mien".

"Je privilégie le dialogue" pour faire passer les réformes, a-t-il redit. Interrogé sur un possible nouveau recours au 49-3 de la Constitution - comme la semaine dernière pour le projet de loi d'Emmanuel Macron -, Manuel Valls a répondu: "J'utiliserai de nouveau cette arme quand on considère qu'il en va de l'intérêt général". "Moi, je ne veux pas perdre de temps", a-t-il souligné.

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