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Des centaines de journalistes ont défilé mardi à Caracas pour dénoncer, à l'occasion de la Journée du journaliste, les agressions dont ils sont victimes de la part des forces de l'ordre, depuis le 1er avril, date du début des manifestations contre le président socialiste Nicolas Maduro.
"Nous atteignons les 400 agressions, ce qui est impardonnable de la part d'un pays qui se dit démocratique", a déclaré à l'AFP le président du Collège national des journalistes (CNP), Tinedo Guía, lors d'une marche jusqu'au siège de la Commission nationale des télécommunications (Conatel), situé dans l'est de la capitale.
M. Guía a rendu un bref hommage à Miguel Castillo, un manifestant de 27 ans, diplômé en journalisme, décédé d'une blessure par armes à feu le 10 mai lors d'une manifestation contre le gouvernement.
Depuis le 1er avril, ces manifestations ont fait 76 morts et plus d'un millier de blessés.
Le Syndicat national des Travailleurs de la Presse (SNTP) a fait également état de 376 reporters agressés au cours de cette période.
La plupart de ces agressions sont le fait de militaires et de policiers, selon cette source.
A leur arrivée devant le siège de Contals, les représentants de la profession ont remis un document dans lequel ils exigent des autorités le respect de la liberté d'expression.
Des manifestants opposés au pouvoir se sont joints au rassemblement, certains la bouche couverte de sparadrap, d'autres les mains attachées pour symboliser la censure dont est victime la presse.
De leur côté, le CNP et le SNTP ont dénoncé le "régime de censure et d'autocensure" dont ils sont victimes.
En février, le gouvernement vénézuélien avait suspendu le signal de CNN en espagnol, principale chaîne d'information d'Amérique latine, l'accusant de "propagande de guerre".
En guise de réponse à cette vague de protestations, M. Maduro a écrit mardi soir sur ses comptes Twitter et Facebook: "Mes félicitations a tous les journalistes du Venezuela qui travaillent pour une information exacte".
