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Vents violents jusqu'à 140 km/h et vagues de 10m de haut: toute la côte ouest de la France en alerte orange

Les vents violents et une nouvelle perturbation pluvieuse entrée par la façade atlantique restent au menu mardi entraînant de nombreuses mises en alerte sur les côtes de la Manche et de l'Atlantique, alors que deux personnes ont été grièvement blessées lundi à Paris par la chute d'un panneau publicitaire arraché par une bourrasque.

Onze départements restent mardi en vigilance orange pour vents violents et vagues- submersion: les Côtes d'Armor, le Finistère, l'Ille-et-Vilaine, le Morbihan, la Manche, la Loire-Atlantique, la Vendée, la Charente-Maritime, la Gironde, les Landes, les Pyrénées-Atlantiques.

La fin de l'événement est prévu pour mercredi 8h00.

L'alerte orange a été levée mardi peu après 03h00, pour trois départements, le Pas-de-Calais, la Seine-Maritime et la Somme, a indiqué Météo France sur son site.

Après une accalmie temporaire, les vents de Sud-ouest vont se renforcer à nouveau dès la fin de nuit sur la façade atlantique et entretenir les fortes vagues, dans un contexte de niveaux marins élevés: ces vents forts provoquent une surélévation du niveau de la mer, qui s'ajoute à des niveaux marins déjà élevé, indique Météo-France.

Ainsi, un épisode de vent fort est notamment attendu à partir de 6h00 sur la Charente-Maritime.

Lundi, des vents soufflant jusqu'à 140 km/h ont balayé le nord et l'ouest de la France, générant des vagues impressionnantes sur les côtes mais des dégâts matériels limités.

A Paris, l'un des deux blessés, une femme, se trouvait dans le coma lundi soir et son pronostic vital était engagé. La chute d'un panneau publicitaire, près de la porte Maillot, dans l'ouest de la capitale, a aussi blessé son compagnon, qui souffre d'une fracture du fémur. Le panneau était fixé sur des palissades de travaux et s'est détaché avec le vent, ont précisé les pompiers de Paris.

Dimanche déjà, un scout de 16 ans avait été grièvement blessé par la chute d'un rocher sur sa tente, provoquée par le vent, à Saint-Pierre-de-Chartreuse, en Isère.

En Haute-Loire, des vents violents ont provoqué lundi après-midi des dégradations au collège Joachim Barrande de Saugues, a indiqué l'établissement scolaire. Des plaques métalliques se sont envolées du toit avant de retomber dans la cour, sans faire de blessés. Les élèves ont été évacués.

Dans le reste de la France, en dépit des fortes rafales, les dégâts se limitaient à des coupures d'électricité et à deux blessés légers.

Toutes les liaisons maritimes entre Brest et les îles de Sein, de Molène et d'Ouessant étaient interrompues lundi tandis que la circulation était ralentie à 50 km/h sur les grands ponts touchés par les intempéries, comme le pont d'Iroise à Brest ou celui de Saint-Nazaire.

Un camion, dont la remorque était vide, frappé par une rafale, s'est couché sur le pont de Normandie, entraînant la coupure de la circulation dans les deux sens. Un autre camion s'est couché sur une départementale en Seine-Maritime et son chauffeur, légèrement blessé, a été hospitalisé.

Des vagues de plus de 10 m de haut

En milieu de matinée, un Rafale de la "police du ciel" de la base de Saint-Dizier (Haute-Marne) a été contraint d'atterrir en Lorraine sur la base 133 de Nancy-Ochey, où il est resté quelques minutes, à cause d'un "vent de travers violent" sur sa base d'origine.

A Arques, dans le Pas-de-Calais, le toit d'un gymnase a été arraché par une bourrasque et un automobiliste a été légèrement blessé par des débris.

Au Mont-Saint-Michel (Manche), la circulation était interdite sur le pont-passerelle en raison de l'avis de tempête, et les agents du Centre des monuments nationaux n'ont pu assurer l'ouverture de l'Abbaye du Mont, fermée jusqu'à mardi matin.

Plusieurs milliers de personnes ont été privées d'électricité à l'arrivée des vents, jusqu'à 9.000 en Normandie dans la matinée et 5.000 en Bretagne mais l'impact demeurait modéré par rapport à d'autres tempêtes. Plusieurs centaines d'agents d'ERDF étaient sur le terrain pour rétablir le courant.

Des rafales à 139 km/h ont été enregistrées à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), à Camaret (Finistère) et à Bernières-sur-Mer (Calvados).

Dans la nuit de lundi à mardi, des vagues d'une hauteur significative de 6 m sur la bouée située à l'ouest de Belle Ile et d'une hauteur maximale de 11,5 m, ont été observées.

En fond de golfe de Gascogne, également dans la nuit de lundi à mardi, une hauteur significative de vagues de 7,7 m a été observée à la bouée au large de Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques), la hauteur maximale atteignant 11,5 m.

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