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Vers une guerre totale entre l'Etat islamique et le duo Assad-Russie en Syrie?

Le groupe extrémiste Etat islamique (EI) s'est rapproché vendredi à l'aube de la métropole d'Alep, une des plus grandes villes de Syrie, après avoir chassé les rebelles d'une série de positions au nord de la deuxième ville de Syrie, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). "L'EI n'a jamais été aussi proche de la ville d'Alep, c'est sa plus grande avancée vers" l'ex-capitale économique de Syrie, a indiqué à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'ONG qui dispose d'un large réseau de sources à travers le pays en guerre.

D'après ses sources, l'EI a chassé des groupes rebelles, au prix de violents combats durant la nuit et jusqu'à 05H00 à l'aube (02H00 GMT), des localités de Tall Qrah, Tall Soussine, Kafar Qares mais surtout de la base de Madrasat al-Mouchat, aux mains des rebelles depuis 2012.

"Des dizaines de combattants des deux bords ont été tués", selon M. Abdel Rahmane.

Avec la prise de ces positions situées au nord d'Alep, le groupe jihadiste est désormais à une vingtaine de km de la ville et "sur la ligne de front avec les troupes du régime de Bachar al-Assad", notamment près de la zone industrielle de Cheikh Najjar.

L'EI a progressé notamment à partir du nord-est d'Alep, où il contrôle des villes et localités notamment Al-Bab, un de ses fiefs. Alep est ravagée par la guerre depuis 2012 et divisée entre des secteurs ouest aux mains du régime et est sous contrôle rebelle.


La Russie poursuivra ses frappes en Syrie tout au long de l'offensive des forces d'Assad


Comme en écho à cette avancée de l'EI à Alep, la Russie a indiqué qu'elle poursuivrait ses frappes militaires en Syrie tout au long de l'offensive des forces loyales à Bachar al-Assad.

"Cette opération vise à apporter un soutien aux forces gouvernementales syriennes. Elle se poursuivra tout au long de l'offensive des forces syriennes", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, cité par l'agence officielle Ria Novosti. L'armée syrienne a lancé une offensive majeure avec le soutien du Hezbollah libanais et de l'aviation russe, destinée à reprendre les territoires conquis ces derniers mois par les groupes rebelles et l'organisation État islamique (EI).

Vladimir Poutine a jugé mercredi que les frappes de l'aviation russe en Syrie méritaient "une très bonne appréciation", tandis que son ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, a annoncé une intensification des opérations, qui seront "synchronisés avec les opérations terrestres" des forces gouvernementales syriennes. La Russie, fidèle allié du régime de Damas, affirme que ses avions ne visent que l'EI et les "terroristes", mais Ankara et ses alliés occidentaux accusent Moscou de concentrer ses attaques sur les forces syriennes modérées. Les États-Unis sont quant à eux à la tête d'une coalition d'une soixantaine de pays, qui procède depuis plus d'un an à des frappes quotidiennes contre l'EI en Syrie et en Irak voisin, sans parvenir à venir à bout du groupe jihadiste.

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