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Nos confrères de VTM la chaine flamande ont pu se rendre dans le désert et interroger les pilotes, ceux qui chaque jour mènent des frappes contre les terroristes de l'État islamique.
"Vous êtes extrêmement concentré sur votre mission. Vous restez bien sûr un homme et vous prenez conscience de votre rôle. Une fois dans le cockpit, vous êtes totalement concentré et finalement vous exécutez la tâche pour laquelle vous vous êtes tellement entraîné", témoigne un pilote de l’armée belge. Six F16 belges sont en action jours et nuits depuis une base dans le désert. Ils effectueront des missions dans les espaces aériens irakiens et syriens. Ils sont équipés de GPS et de bombes à guidage laser.
"Vous êtes confrontés à des situations extrêmes"
Les pilotes sont plongés dans l’univers de la guerre et sont bien conscients des conséquences de leurs actions. L'un d'eux explique : "Vous allez à la guerre et vous êtes confronté à des situations extrêmes. Inutile de détailler. Ce n’est pas simplement être dans un avion, larguer des bombes. C’est plus compliqué. Quand je suis dans l’avion, j’ai en tête l’objectif de notre mission. C’est éliminer le groupe terroriste État islamique et permettre aux Irakiens et aux Syriens de vivre en liberté."
"Trois explosions réussies"
Sur le nombre de cibles et de vols effectués, rien ne sera communiqué. Mais pour la première fois, nous pouvons voir les images d’une action menée il y a quelques jours. "Vous voyez, on agit dans ce périmètre qui est comme un carré. Et dans le centre se trouve la cible. Et c’est là qu’on va larguer des bombes", raconte le militaire. La bombe fond sur sa cible et l’image devient noire. C’est la chaleur de l’explosion qui est captée. "On parle en langage codé. Là, il est expliqué qu’on a eu trois explosions réussies. Il y a aussi un cercle qui définit la cible militaire. C’est là que nous devons frapper car nous sommes sûrs qu’il n’y a pas de civils", précise-t-il.
"On est certains que c’est du matériel militaire"
Pour des raisons de sécurité, nous n’aurons pas d’explications sur la cible visée. Mais les images sont d’une rare précision. Les pilotes belges sont réputés pour leurs frappes chirurgicales. "Il s’agit surtout de cibles que nous éliminons au nom de la coalition, en étant certains que nous ne touchons aucun civils. Selon notre système de surveillance, tout est fait pour cela. Et on est certains que c’est du matériel militaire. Psychologiquement, c’est important pour nous."
