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Wall Street en forte baisse sous l'influence de la crise grecque

(Belga) Wall Street a connu sa plus forte baisse depuis près de quinze mois lundi, soumise comme les autres grandes Bourses aux craintes générées par la possible sortie de la Grèce de l'euro: le Dow Jones a perdu 1,95% et le Nasdaq 2,40%.

Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a lâché 350,33 points à 17.596,35 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 122,04 points à 4.958,47 points. L'indice élargi S&P 500, dont les performances sont généralement jugées les plus représentatives du marché, a perdu 2,09%, soit 43,85 point, à 2.057,64 points. C'est la première fois depuis le début de l'année que le S&P bouge de plus de 2%, et la baisse la plus forte depuis le 10 avril 2014, a relevé Howard Silverblatt, chez S&P Dow Jones Indices. Le recul des principaux indices américains n'a cessé de s'accélérer au cours de la journée, sans toutefois jamais atteindre le niveau d'une panique face à la crise de la dette publique grecque, après la rupture des négociations samedi. Le marché "est tenu en otage par ce qui se passe à l'étranger et en Grèce", a commenté Bill Lynch, de Hinsdale Associates. L'ensemble des places européennes ont également accusé une forte baisse lundi, de Paris (-3,74%) à Madrid (-4,56%), Milan (-5,17%), et Francfort (-3,56%), sans oublier, hors de la zone euro, Londres (-1,97%). Mais globalement, "je crois que les marchés ont réagi plutôt calmement, vu la surprise provoquée par les annonces" de la Grèce, qui depuis vendredi soir a annoncé l'organisation d'un référendum, puis la fermeture des banques et le contrôle des capitaux, a déclaré Alan Skrainka, chez Cornerstone Wealth Management. "Nous ne pensons pas que les investisseurs doivent trop s'inquiéter d'un potentiel défaut de paiement de la Grèce ou de sa sortie de la zone euro", a-t-il ajouté, soulignant la faible exposition du système financier privé, et la petite taille de l'économie grecque, surtout en tant que partenaire des Etats-Unis. "Ce n'est pas un moment à la Lehman Brothers, plutôt un moment à la RadioShack", a-t-il ajouté, en référence à la faillite bancaire qui avait plongé l'Europe et les Etats-Unis en récession en 2008, et à la faillite très attendue d'un détaillant d'électronique en février dernier. Reflétant tout de même l'inquiétude des investisseurs, le marché obligataire, qui a souvent valeur de marché refuge, est monté: le rendement des bons du Trésor à dix ans baissait à 2,323% contre 2,471% vendredi soir et celui des bons à 30 ans à 3,093% contre 3,239% auparavant. (Belga)

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