Accueil Actu

Yémen : Le cyclone Chapala s'abat sur le sud-est du pays

Le cyclone Chapala, marqué par des vents violents et de fortes pluies, a frappé dans la nuit de lundi à mardi les côtes du sud-est du Yémen, provoquant des inondations et des dégâts dans ce pays déjà meurtri par la guerre selon un ministre.

"Les dégâts sont énormes et des pertes humaines sont peut-être à déplorer", a déclaré à l'AFP Fahd Kafaën, ministre de la Pisciculture et membre de la commission de suivi du cyclone. Il n'a toutefois pas été en mesure de fournir un bilan des victimes.

Les vents soufflaient encore à plus de 100 km/heure dans la matinée et de fortes vagues balayaient les côtes des provinces du Hadramout, de Chabwa et d'Al-Mahra, a précisé le ministre.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué avoir apporté des kits de soins pour un millier de personnes à Moukalla et fourni du carburant pour des hôpitaux et des ambulances dans la ville.

Elle a précisé dans un communiqué que les provinces de Hadramout et de Chabwa comptaient au total quelque 1,8 million d'habitants, dont plus de 100.000 déplacés et quelque 27.000 réfugiés et migrants.

Des images mises en ligne sur les réseaux sociaux montrent des quartiers inondés à Moukalla, chef-lieu du Hadramout, avec des véhicules totalement submergés.

"Les précipitations accompagnant Chapala sont du jamais vu dans cette région aride qui n'est pas habituée aux cyclones", a noté lundi l'Organisation météorologique mondiale (OMM), une agence spécialisée de l'ONU.

Le cyclone était accompagné de rafales de vent soufflant à 130 km/heure avec des pointes atteignant 140 km/heure lorsqu'il a touché le continent, a indiqué l'OMM dans un nouveau communiqué mardi.

Mais Chapala s'est "rapidement affaibli en une tempête cyclonique et il s'affaiblira encore davantage en une dépression au cours des prochaines 12 heures", selon le communiqué.

Ces intempéries inhabituelles compliquent davantage la vie des habitants de Moukalla, ville contrôlée depuis avril par Al-Qaïda dans la Péninsule arabique (Aqpa), qui a tiré profit du chaos consécutif à un conflit généralisé depuis mars.

Le cyclone, qui s'était formé en mer d'Oman, a fait plus de 200 blessés lors de son passage sur l'île yéménite de Socotra, située en face du Golfe d'Aden.

Il a eu en revanche un impact très limité dans le sultanat d'Oman, selon les autorités de ce pays.

L'OMM avait mis en garde vendredi le Yémen et Oman contre l'arrivée d'un "cyclone tropical très rare et potentiellement à fort impact".

À la une

Sélectionné pour vous