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Le PARADOXE de Jodoigne: la piscine affiche complet mais les recettes ne suffisent pas...

Les communes ont de plus en plus de difficultés à assurer le coût que représentent les piscines publiques. Certaines d’entre elles sont même obligées de fermer leur établissement. A Jodoigne, le secteur public va s’associer au privé pour continuer à offrir ce service à la population.

A la piscine de Jodoigne, c’est une toiture d’hangar pour avions qui a été récupérée pour couvrir la piscine, construite en 1967. Et la logique est la même que pour toutes les autres: la piscine de cette commune du Brabant Wallon n’est pas rentable. Les frais pour la commune s’élève de 50 à 75.000 euros par an. Avec une entrée de 1,70 euros par adulte, impossible de rentrer dans ses frais. "Le chauffage, l’électricité, la surveillance... tout cela a un coût qui n’est pas couvert par les rentrées de la piscine, en tout cas si l’on veut que le prix des entrées reste démocratique", a expliqué Jean-Paul Wahl, le bourgmestre de Jodoigne à notre journaliste, Olivier Pierre.


Une piscine qui affiche complet

Ces prix démocratiques font le bonheur des clients qui sont très nombreux à la piscine de Jodoigne : 4000 jeunes des écoles de la ville, ceux des communes avoisinantes ainsi que les membres d’un club de natation fréquentent le bassin. Au total, il y a 120 entrées par jour. Et des jeunes doivent être mis sur une liste d’attente. "Il y a tellement de demandes que j’ai des listes d’attente pour apprendre aux enfants à nager. Les derniers jeunes sont inscrits pour Pâques 2018", a expliqué Christian Dewaele, président du cercle de natation de Jodoigne.


"On a tout intérêt à passer par un partenaire qui connait le métier"

Bientôt, la commune va pouvoir bénéficier d’une nouvelle piscine. Pour la construire, 9 ou 10 millions d’euros sont à récolter. Pour être rentable, la commune va s’allier au secteur privé. "Nous n’avons pas la possibilité d’engager du personnel en suffisance selon le statut public pour pouvoir assurer la gestion d’une cafeteria, assurer la surveillance du bassin. On a donc tout intérêt à passer par un partenaire privé qui connait le métier", a raconté Jean-Paul Wahl à notre journaliste.

Pour la commune, c’est la seule façon de pouvoir continuer à offrir ce service public à sa population très demandeuse.

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