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Grève chez GSK: des travailleurs dénoncent un outil qui "sert à taper sur les doigts des travailleurs, voire à renvoyer des éléments"

Des travailleurs du géant pharmaceutique GSK dans le Brabant wallon, se croisent les bras: 200 personnes ont débrayé sur le site Wavre et une cinquantaine sur le site de Rixensart. Plusieurs messages nous sont parvenus en ce sens via notre page Alertez-Nous. Un préavis de grève avait été déposé le 17 août dernier et courait durant 14 jours, nous a indiqué Ludovic Calonne, délégué syndical SETca. Aujourd’hui, les syndicats passent à l’action en front commun. "Nous avons présenté le problème de l’outil d’évaluation à la direction de GSK. Il y a eu des rencontres. Je ne dis pas qu’ils n’ont pas essayé de régler le problème, mais le résultat n’est pas satisfaisant pour nous" a expliqué monsieur Calonne.


Un outil pour "taper sur les doigts des travailleurs" ?

Les travailleurs en arrêt de travail dénoncent le non-respect d’une convention collective du travail. C’est l’évaluation du personnel qui pose problème. GSK aurait présenté un nouvel outil d’évaluation, "soit disant pour améliorer les relations entre la direction et le personnel, afin d’évaluer objectivement les travailleurs", affirme un témoin anonyme. "Au final, l’outil sert à taper sur les doigts des travailleurs, à faire un tri, voire à renvoyer des éléments. C’est une source de peur qui pousse à la productivité en mettant à mal les conditions de travail".

"L’outil d’évaluation pose surtout problème dans certains sites, où il est utilisé pour faire du favoritisme ou pour régler ses comptes avec certaines personnes", a confirmé le délégué syndical SETCa


"L'action est terminée, une conciliation est prévue mardi"

Le porte-parole de GSK, Pascal Lizin, précise que la société emploie plus de 9.000 personnes. "Parmi elles, il y a 3.200 employés concernés par la convention collective de travail sur l'outil d'évaluation. Et au final, une centaine d'entre eux ont fait grève ce jeudi", explique le porte-parole. "L'action est désormais terminée, et une conciliation est prévue mardi prochain au ministère de l'Emploi pour trouver un solution", ajoute-t-il.

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