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Des travailleurs contre l'outil d'évaluation chez GSK: une conciliation prévue dans les jours à venir

Après un premier arrêt de travail jeudi, des travailleurs mécontents de l'entreprise pharmaceutique GlaxoSmithKline (GSK) se rassemblaient vendredi matin devant l'entrée des sites de Wavre et Rixensart. Peu après 7 heures, ils étaient une vingtaine à Wavre et une trentaine à Rixensart. L'arrêt de travail concerne un nombre très restreint de travailleurs. Le porte-parole de GSK, Pascal Lizin, rappelle que la société emploie plus de 9.000 personnes. "Parmi elles, il y a 3.200 employés concernés par la convention collective de travail sur l'outil d'évaluation. Et au final, une centaine d'entre eux ont fait grève ce jeudi", expliquait le porte-parole.

Les protestataires n'empêchent pas les autres membres du personnel d'entrer, mais ils tiennent à marquer une fois encore leur désapprobation à propos du système d'évaluation individuelle mis en place. "Une convention collective concernant l’évaluation individuelle des employés a été négociée l’année dernière avec la délégation syndicale employés. Celle-ci a été dénoncée en février par les partenaires sociaux", explique la direction. Celle-ci précise que "des programmes similaires à celui introduit en Belgique sont en application sur nos différents sites de par le monde". "Il est essentiel pour la pérennité de nos activités que nous permettions à nos employés de démontrer leur contribution aux activités de GSK", se justifie l'entreprise pharmaceutique.


"De plus en plus de gens sont en souffrance"

Les évaluations individuelles existent depuis de nombreuses années pour les cadres. Du côté des employés, après une année de test, les représentants du personnel estiment que le système n'est pas appliqué de manière équitable dans tous les départements, et qu'il favorise l'individualisme dans le travail au lieu de la poursuite d'objectifs fixés pour toute une équipe. "Pour la direction, il n'est pas possible que tout le monde soit bon dans le cadre de ces évaluations, comme s'il y avait un quota de mauvais travailleurs. Le résultat, c'est que de plus en plus de gens sont en souffrance", dit un délégué syndical SETCa.


Un outil pour "taper sur les doigts des travailleurs"?

Le nouvel outil d’évaluation existe "soit disant pour améliorer les relations entre la direction et le personnel, afin d’évaluer objectivement les travailleurs mais au final, l’outil sert à taper sur les doigts des travailleurs, à faire un tri, voire à renvoyer des éléments. C’est une source de peur qui pousse à la productivité en mettant à mal les conditions de travail" estime un travailleur qui souhaite garder l'anonymat.

"L’outil d’évaluation pose surtout problème dans certains sites, où il est utilisé pour faire du favoritisme ou pour régler ses comptes avec certaines personnes", pense le délégué syndical SETCa.


Une réunion de conciliation au ministère de l'Emploi est prévue dans les jours à venir.


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