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En matière d'immobilier, le prix des maisons et des appartements explose à Louvain-la-Neuve. La ville est même devenue impayable pour les jeunes qui souhaitent s'y installer. C'est un public aisé qui s'empare de ce marché.
750.000 euros, c'est le prix pour un appartement neuf trois chambres à deux pas du musée Hergé dans la ville de Louvain-La-Neuve. Acheter un bien immobilier dans la cité estudiantine est devenu beaucoup plus compliqué pour les jeunes par rapport à quelques années auparavant. D’après Eric Sterkendries, agent immobilier, il y a 25 ans, un tel appartement "devait se commercialiser une vingtaine de milliers d’euros à peu près. Et donc aujourd’hui, il faut multiplier ce prix par sept."
Un public plus âgé et aisé arrive en masse à Louvain-La-Neuve
Résultat, à côté des étudiants de passage pendant quelques années, ce sont de plus en plus des personnes âgées très aisées. D'après Eric Sterkendries, ce sont "des personnes en fin de carrière professionnelle qui vendent leur villa et qui investissent l’entièreté du prix de vente de leur maison dans des appartements qu’ils aménagent avec goût et avec luxe à Louvain-La-Neuve".
La solution: construire sur un terrain qui ne vous appartient pas
Pour enrayer le phénomène, la ville compte mettre en place un système qui doit permettre aux classes moyennes de construire sur un terrain qui reste la propriété de la communauté. Jean-Luc Roland, bourgmestre d’Ottignies-Louvain-La-Neuve, explique que "l’acquéreur est en fait un emphytéote qui construit sa maison sur ce terrain, ce qui lui permet de faire une économie d’une vingtaine de pourcents sur le prix total du bien qu’il va occuper. La condition, c’est qu’à la revente une partie substantielle de la plus-value qui sera effectuée reviennent au trust."
Mais ce système n’est pas encore officialisé. Les agences ont encore de beaux jours devant elles. La plus simple des maisons mitoyennes ne descend pas en-dessous des 350.000 euros.
