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Les communes de Nivelles et de Braine-l’Alleud, quant à elles, figurent parmi celles qui taxe le moins leurs habitants. Une fiscalité basse, qui pourrait leur coûter cher. La région wallonne estime qu’elles ne peuvent dès lors plus prétendre à la totalité des subventions du fond des communes.
Braine-l’Alleud est un paradis fiscal et entend bien le rester. Bien que privées de 370.000 euros de dotations, les autorités communales ne changeront pas de politique. A leurs yeux, en sanctionnant les entités qui ont une fiscalité basse, le gouvernement wallon envoie un mauvais signal. "C’est une prime à la mauvaise gestion car on pénalise les communes qui taxent peu leurs citoyens tout en offrant des services publics de qualité", estime Geoffroy Matagne, échevin de Braine-l’Alleud. "Pour les offrir avec une taxation faible, il faut une gestion rigoureuse donc la Région wallonne envoie une claque aux communes qui ont une gestion rigoureuse." A Braine-l’Alleud, la taxe communale à l’impôt des personnes physiques est l’une des plus basses de Wallonie (5,90%).
Dans la commune voisine, à Nivelles, ce taux est plus élevé (7%) mais pour le bourgmestre, Pierre Huart, c’est également la douche froide. N’atteignant pas le seuil de 8% qui sert de référence, il voit lui aussi son budget amputé de plus de 280.000 euros. "On nous prétend que c’est par solidarité, ce que je dénonce évidemment parce qu’à Nivelles, j’estime qu’on est déjà très solidaire. Nous avons plus de 11% de logements sociaux. J’ai donc l’impression qu’à travers ces mesures, on a plutôt ciblé le Brabant wallon qui est un modèle de bonne gestion", affirme Pierre Huart.
Geoffroy Matagne, échevin de Braine-l'Alleud, ajoute que "la Région souhaite qu’on taxe davantage mais Braine-l’Alleud n’a pas cette philosophie. On veut rester dans une gestion rigoureuse avec une taxation basse."
Les deux villes brabançonnes veulent devoir étudier à nouveau leur budget. Certains sacrifices ne sont pas exclus. Pour le gouvernement wallon, cette nouvelle répartition du fonds des communes se veut plus équitable. Seules les communes qui sollicitent déjà beaucoup les citoyens bénéficient de l’entièreté des subsides.
