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On a frôlé la catastrophe à cause d'une fuite de gaz à Thorembais-Saint-Trond: l'entrepreneur a-t-il commis une erreur?

Un véhicule de chantier a heurté une conduite de gaz sur la Nationale 29 à Thorembais-Saint-Trond. Et apparemment, on a frôlé la catastrophe.

Un engin de chantier a endommagé ce mardi après-midi une conduite de gaz à Thorembais-Saint-Trond. Heureusement, les dégâts sont limités mais l’incident met en lumière le manque de précaution de l’entrepreneur. Il n’aurait pas demandé les plans des conduites avant de commencer les travaux. C’est pourtant obligatoire.


Une fuite importante

En début d’après-midi, des ouvriers remplaçaient un poteau d’éclairage le long de la Nationale 29 quand un engin de chantier a percuté une conduite de gaz. L’incident n’a pas fait de blessé. "Une fuite importante. À savoir qu’à 10 mètres on avait les détecteurs de gaz qui étaient en alarme 2", a expliqué Daniel Demeester, capitaine du service d’incendie de Jodoigne, au micro de Sébastien Prophète pour le RTLinfo 19H.


"Obligation de demander sur la plateforme fédérale un plan des impétrants qui se trouvent dans le sol avant d’ouvrir"

La fuite a rapidement été colmatée, mais sur place s’est très rapidement posée la question de la sécurité. Plusieurs personnes ont expliqué que les ouvriers ne disposaient pas des plans signalant la présence des conduites. Le gestionnaire du réseau de gaz Ores a confirmé que d’après ses premières analyses, l’entrepreneur n’avait pas introduit de demande pour les obtenir, ce qui est pourtant obligatoire. "À chaque fois qu’on ouvre la voirie publique, chaque tiers a l’obligation de demander sur la plateforme fédérale un plan des impétrants qui se trouvent dans le sol avant d’ouvrir. Si la procédure avait été respectée, normalement les ouvriers auraient dû se rendre compte qu’il y avait des canalisations de gaz et auraient pris toutes les précautions nécessaires pour éviter cet arrachement", a fait remarquer Alexandre Rutkowski, chef du service exploitation électricité et gaz du Brabant wallon.


Aucune raison de réclamer les plans pour les travaux réalisés cet après-midi?

De son côté, l’entrepreneur mène une enquête interne, mais il n’y avait, selon lui, aucune raison de réclamer les plans pour les travaux réalisés cet après-midi et a assuré les demander que c’est obligatoire. "On les demande toujours, mais ça se peut que soit ce qu’on reçoit n’est pas à 100% exact, soit qu’on le les reçoit pas et donc à défaut d’avoir les plans des impétrants, il y a des règles de sécurité qui sont mises en place", a assuré Brigitte Lagrou, porte-parole d’Engie Coefly et Engie Fabricom.

Cette obligation pour l’entrepreneur de s’informer a été mise en place après l’accident de Ghislenghien qui avait coûté la vie à 24 personnes. Est-il régulier que des responsables de chantiers ne respectent pas cette mesure de sécurité ? Il est difficile pour le gestionnaire de réseau de gaz Ores de répondre à cette question.

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