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Proies faciles pour les terroristes: les policiers bruxellois n'ont pas obtenu d'avancées, un préavis de grève pourrait tomber

Les syndicats policiers n'ont pas reçu assez de garantie de la part du chef de corps de la police de Bruxelles Capitale/Ixelles quant à la sécurité des agents lorsqu'ils devront réguler la circulation aux carrefours, a indiqué lundi Stijn Pauwels, du SLFP. Un préavis de grève n'est pas exclu.

Après avoir mené une action de protestation lundi matin rue des Palais à Bruxelles, les représentants syndicaux ont essayé de rencontrer un responsable du cabinet du bourgmestre de la Ville de Bruxelles, Yvan Mayeur, sans succès. Ils se sont dès lors entretenus avec le chef de corps qui leur a certifié qu'il ferait tout son possible pour assurer leur sécurité mais qu'il ne pouvait promettre qu'il y ait toujours un inspecteur armé présent, notamment dans les cas de manifestations à grande échelle ou de matches de football importants, par manque d'effectifs.


Vers une grève?

Stijn Pauwels devra encore s'entretenir avec le président du SLFP, Vincent Gilles, pour discuter de l'opportunité de lancer un préavis de grève. Les agents de police protestent contre l'ordre qu'ils ont reçu de reprendre leur poste dans les carrefours pour régler la circulation dès le 1er septembre, et ce alors qu'ils ne sont pas armés. "Il y a un véritable sentiment d'insécurité. Les agents ne sont plus à leur aise et travaillent dans l'incertitude sur le terrain. Ils ne peuvent dès lors pas assurer la sécurité des citoyens", estime encore Stijn Pauwels.


Des cibles faciles pour les terroristes

Depuis les attentats de Charlie Hebdo et de Paris et les attentats déjoués contre des bureaux de police, le niveau de menace pour les corps de police est maintenu au niveau 3. Les agents de police, qui ne portent pas d'arme, ne peuvent plus circuler seuls en rue, sauf s'ils sont accompagnés d'un inspecteur armé. En milieu de semaine dernière, la police de Bruxelles Capitale/Ixelles avait tenté de rassurer les policiers en déclarant que "les équipes en poste dans les carrefours seront la plupart du temps mixtes, c'est-à-dire composées d'un agent et d'un inspecteur (et) recevront l'appui d'équipes d'intervention rapide dont la mission spécifique sera de les protéger."  Mais "la plupart du temps" ne signifie pas "toujours", raison pour laquelle les policiers manifestent ce lundi.

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