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André Deloor, taximan depuis 46 ans: "Justice est faite. Pourvu que ce soit un exemple et qu’Uber dégage"

Les chauffeurs de taxi accueillent ce jugement avec soulagement, car depuis l'arrivée d'Uber à Bruxelles, il y a un peu d'un an, le marché des taxis a été bouleversé. Certains clients n'hésitent plus à "négocier" le prix de la course, auprès des taxis traditionnels.

Uber. Quatre lettres qui glacent le sang des taximen bruxellois. Depuis son arrivée dans la capitale jusqu’à l’annonce du jugement de ce matin, vécue par certains comme un soulagement. André Deloor, taximan depuis 46 ans: "Justice est faite. Pourvu que ce soit un exemple et qu’Uber dégage."


"Attention sinon moi je vais chez Uber"

André n’y va pas par quatre chemins. Depuis l’arrivée d’Uber en février 2014, c’est tout le marché qui s’est déréglé. Bon de réduction, offre temporaire lancée par certaines compagnies pour tenter de rester concurrentielle. Certains clients n’hésitent pas à négocier le prix de la course. Michel Petre, administrateur délégué des taxis verts: "Nous l’entendons au téléphone. Les clients, lorsqu’il y a quelque chose de pas parfait, nous font le reproche et nous disent: 'attention sinon moi je vais chez Uber'. Cette une réaction qu’on trouve dans tous les commerces."

Cet administrateur rappelle que ce n’est pas la première fois que ce dispositif de covoiturage payant est condamné en Europe. "Il y a toute une série de pays dans lesquels Uber a été interdit parce que ne respectant pas les réglementations et toute une série de choses", ajoute Michel Petre. Les taximen bruxellois sont satisfaits de ce jugement. Eux qui avaient sollicité les autorités bruxelloises en décembre dernier. Aujourd’hui, c’est Uber qui est entré dans la clandestinité. 

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