Accueil Actu

Après avoir dû fuir la guerre en Syrie, Salim, chef cuisinier, ouvre un restaurant à Molenbeek: "Je me sens revivre"

Salim a fui la guerre en Syrie. Ce restaurateur a tout quitté, emmenant avec lui ses deux fils. Après de nombreuses épreuves, il vient de rouvrir un restaurant à Molenbeek. Une seconde chance inespérée. Une rencontre signée Arnaud Gabriel et Xavier Gérard pour le RTLINFO 13H.

C’est avec une immense fierté que Salim retrouve petit à petit ses habitudes. La cuisine, c’est sans doute l’endroit dans lequel il se sent le mieux. "Je suis très heureux car je suis arrivé il y a un an et demi, et avant de travailler j’étais complètement démoralisé, frustré. Mais aujourd’hui, je suis vraiment heureux, je me sens revivre, comme si j’étais en Syrie. Ici, c’est devenu mon deuxième pays". 

Salim était à la tête d’un restaurant très connu d’Alep. Au début de la guerre, il doit tout abandonner et prend des risques pour fuir en Grèce, sur ce qu’il appelle la barque de la mort: "Nous étions 67 à bord du bateau gonflable, j’avais très peur. Il n’y avait aucune certitude d’arriver en vie", confie-t-il.

Puis, il traverse à pied la Macédoine, la Hongrie, l’Autriche, l’Allemagne, et arrive enfin en Belgique, à Binche. "Dans le centre pour réfugiés, personne n’aimait la nourriture, j’ai donc proposé de cuisiner. Ils ont d’abord hésité, puis tout le monde a adoré. Le personnel venait parfois même le dimanche", raconte-t-il.

A ses côtés, deux de ses fils l’accompagnent. Moustapha et Ahmed. "Ahmed est un chef international : italien, français, oriental, tout".

Depuis quelques jours, ce père et ses deux fils se sont associés avec trois frères de Molenbeek pour ouvrir ce restaurant syrien. "Il cherchait un endroit, parce que c’est son métier, c’est sa passion de faire de la restauration. On s’est assis, on lui a proposé avec mes deux frères, voilà l’établissement, on veut faire un truc symbolique, louer l’endroit, et vous êtes le patron, il a dit non, je ne veux pas être le patron seul, c’est vous mes yeux, je ne connais personne ici", explique Hassan Rahali, son associé.

Le restaurant porte le même nom que celui d’Alep, tout un symbole...

À la une

Sélectionné pour vous