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Artificiers des attentats ou simple convoyeurs? Les deux amis de Salah Abdeslam se contredisent

Les deux suspects placés sous mandat d'arrêt lundi dernier dans le cadre de l'enquête portant sur les attentats de Paris ont comparu vendredi matin devant la chambre du conseil de Bruxelles. Leur avocat n'a pas réclamé leur libération. La chambre du conseil a décidé de prolonger leur détention. Ils sont allés chercher Salah Abdeslam quelques heures seulement après les attentats. Sur le trajet du retour, ils ont été contrôlés à trois reprises, notamment à Cambrai aux environs de 9h du matin, mais la gendarmerie les a laissé repartir.


"Ils n’ont pas parlé de ça avec Salah et Salah ne leur en a pas parlé"

Ils sont tous deux passés ce vendredi matin en chambre du conseil et ils ont maintenus leurs déclarations, ils n’avaient aucune idée de ce que Salah faisait à Paris. "Ils n’ont pas parlé de ça avec Salah et Salah ne leur en a pas parlé. Donc manifestement celui-là leur a caché des choses, parce que Salah on ne l’a pas, donc on ne sait pas ce que lui dirait, mais en tout cas ils n’ont pas parlé de ça", a commenté Xavier Carette, avocat de Mohammed Amri, au micro de Céline Gransard pour RTL TVi. "Apparemment monsieur Salah dormait ou somnolait derrière dans la voiture, on ne sait pas très bien. L’instruction en est à ses tous tous débuts", a ajouté Carine Couquelet, avocate de Hamza Attou.


Ils se contredisent sur l'endroit où ils ont déposé Salah

Mais il y a un autre élément perturbant, les deux jeunes hommes se contredisent quant à l’endroit où ils ont déposé Salah à Bruxelles. L’un parle du Stade Roi Baudouin, l’autre de Molenbeek et les avocats refusent tout commentaire sur la question. Concernant les perquisitions menées chez Hamza Attou, ses avocats insistent, contrairement à ce qui a été dit, il n’y avait ni produits chimiques ni munitions. "Ce n’est pas des munitions, c’est trois douilles et il a des explications par rapport à cela et ses explications sont en cours de vérification", a précisé Delphine Paci, une de ses avocates.

Artificiers des attentats de Paris ou simples convoyeurs, l’instruction doit mettre en lumière les rôles respectifs d’Hamza Attou, 21 ans, et de Mohammed Amri, 27 ans. La chambre du conseil a décidé de prolonger d’un mois leur détention. Ils sont inculpés pour 129 assassinats et participation à un groupe terroriste.

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