Encore plus de perturbations cet après-midi sur le réseau de la STIB

Ce lundi matin, le niveau d'alerte terroriste étant maintenu à son maximum à Bruxelles, la STIB s'est adaptée à la situation. Françoise Ledune, porte-parole de la société de transports publics bruxellois expliquait dans le flash spécial sur RTL-TVI que le maximum est fait, malgré la fermeture du métro et du pré-métro, pour offrir un service aux voyageurs.

"Tous nos bus et trams sont en ligne en heure de pointe tous les jours de la semaine. Donc nous ne savons pas en mettre plus puisqu'ils sont tous sortis. On n'en a pas plus matériellement. Donc on a fait un maximum pour pouvoir offrir aux navetteurs un service aux voyageurs, en sachant que la colonne vertébrale de notre réseau, c'est-à-dire le métro, ne circule pas", a expliqué Françoise Ledune.

Cet après-midi, la situation restait inchangée pour les métros et trams sous terrains : "Le service continue d'être assuré en surface avec les bus et les trams, à l'exception d'une dizaine de tronçons qui se trouvent en tunnels. Mais nous avons mis en place trois navettes qui permettent de pallier les stations de pré-métro non desservies", a précisé la porte-parole. 

Ces trois navettes ont été mises en service pour les trams 7 et 25 entre Pétillon et Meiser, sur l'itinéraire Thomas-Liedts-Botanique-Rogier-Nord pour remplacer les lignes 3, 7, 25 et 55, ainsi qu'entre la Porte de Ninove et la Gare du Midi pour le tram 51. Six lignes de bus (14, 20, 22, 36, 72 et 78) ont été suspendues ce matin. Sept lignes supplémentaires (17, 54, 69, 75, 76, 77 et 88) ont été suspendues dans l'après-midi, portant le total des lignes suspendues à 13, a annoncé la Stib à 14h10 sur son compte Twitter. Sur les autres lignes, les bus roulent à des fréquences réduites.

"10-15 chauffeurs seulement sont sortis"

Autre conséquence de ce niveau d'alerte terroriste élevé à son maximum à Bruxelles : des chauffeurs de bus ont peur. L'un d'eux nous a contactés ce matin: il travaille au dépôt de Molenbeek et dans ce district, peu de chauffeurs ont accepté de prendre leur service. "10-15 chauffeurs seulement sont sortis sur une septantaine, nous a-t-il dit. Sur certaines lignes, rien ne roule", a-t-il ajouté.

De nombreux chauffeurs sont inquiets face à la situation particulièrement tendue en ce moment à Bruxelles : "Un bus a été coincé hier soir à cause des opérations policières, le Premier ministre dit lui-même que les cibles potentielles sont les transports publics, on ne voit pas où est la sécurité dans les bus!", lance-t-il. Pour ce chauffeur, c'est clair, "si la sécurité n'est pas assurée, on ne sortira pas."

La porte-parole de la STIB, François Ledune, comprend la réaction de ces chauffeurs. Elle l'a confié dans le flash spécial ce matin sur RTL TVI : "Il y a des gens qui n'ont pas pris leur service parce qu'ils ont par exemple des enfants à garder ou autre. Puis il y a des chauffeurs qui ne sont pas sortis parce qu'ils ont eu peur de sortir avec leur véhicule sur le réseau et on peut les comprendre, et on peut saluer le sang-froid de ceux qui aujourd'hui, sont en train de rouler dans la ville dans ces situations particulières", a-t-elle déclaré.

Le trafic des bus De Lijn également perturbé

La STIB a ouvert un call-center ce matin pour les usagers qui souhaitent obtenir des informations, au 0700/23.2000. Les usagers sont aussi invités à utiliser le train sur l'axe Nord-Midi. Mais rappelons que les gares de Schuman, Bxls-Ouest, Delta, et Mérode sont fermées.

Notez enfin que de nombreux chauffeurs de bus de la société De Lijn n'ont pas pris le service dans la province du Brabant flamand lundi matin, en raison du maintien de la menace terroriste au niveau maximal dans la capitale. Les bus scolaires desservant les écoles bruxelloises ne circulent pas non plus étant donné que ces dernières sont fermées. Les perturbations concernent surtout les lignes Bruxelles-Alost (212-214), Bruxelles-Wemmel (240-246) et Bruxelles-Ninove (126-128). Le trafic est également difficile entre Louvain et Bruxelles (351, 358 et 410).