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Des emplois menacés et les dons en baisse au Samusocial suite au scandale: "On s'est fait rouler" (vidéo)

Les travailleurs du Samusocial paient le prix fort suite aux diverses révélations. Les dons d'argent ont fortement diminué alors que les équipes sur le terrain ont cruellement besoin d'argent pour aider les plus démunis. Des emplois sont menacés.

Le scandale du Samusocial choque les citoyens mais ceux qui payent le prix fort de cette tourmente ce sont les travailleurs de l’ASBL. Suite aux révélations qui ont éclaboussés l’équipe dirigeante, les dons ont fortement diminués, des emplois sont menacés et des équipes qui travaillent sur le terrain ont besoin de cet argent pour soutenir les personnes défavorisées.

La MediHalte du Samusocial offre un hébergement temporaire aux sans-abris qui ont besoin de soins de santé, à la suite d’une hospitalisation par exemple. Aujourd’hui, ce projet d’aide aux plus démunis risque de disparaître, faute de dons. Le personnel soignant ne peut s’empêcher d’exprimer sa colère.

"On s’est fait rouler, déplore Sandrine Henrard, infirmière au Samusocial au micro de notre journaliste du RTL Info de 13h, et ça ne peut plus se reproduire. Mais malheureusement ça s’est produit et le plus triste c’est l’impact négatif que ça a maintenant sur notre travail."

Une quinzaine de CDD supprimés

Avant le scandale, le Samusocial recevait 31 000  euros de dons mensuels ; aujourd’hui il en reçoit 7000 de moins. Or sans les dons, ce centre d’hébergement médicalisé ne pourrait tout simplement pas fonctionner.

Stéphane est sans-abri et loge ici depuis le début de la semaine. La crise que traverse le Samusocial le préoccupe : "Ça pénalise les gens qui sont vraiment nécessiteux et ça les met vraiment plus dans les problèmes. C’est souvent ainsi que ça se passe, c’est les petits qui payent." explique-t-il.

Les répercussions sur le travail de terrain se font déjà sentir. Récemment, certaines maraudes ont dû être supprimées en soirée, faute de personnel.

"Nous préférons anticiper, explique Christophe Thielens, porte-parole du Samusocial de Bruxelles. Donc 15 contrats à durée déterminée n’ont pas été reconduit à la mi-juin parce que nous sommes dans une période d’incertitude. Autant nous étions dans un cercle vertueux par rapport au fundraising, nous avions des projections de dons qui allaient en augmentant jusque fin 2017 ; autant maintenant, nous jouons la carte de la prudence et donc certains CDD ne sont pas reconduits."

Malgré les incertitudes, le personnel poursuit son action auprès des sans-abris tout en espérant que les potentiels donateurs pourront faire la part des choses entre les affaires et le travail accompli sur le terrain.  

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