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Plusieurs chauffeurs de Uber agressés par des taximen: "Une mafia des taxis se forme à Bruxelles"

Un chauffeur de taxi de 35 ans et ses comparses ont pris à partie et agressé dans la nuit de dimanche à lundi plusieurs conducteurs de la plate-forme de covoiturage Uber. Ils ont dérobé leur smartphone et vandalisé leur véhicule.

Le chauffeur de taxi a été interpellé mais ses comparses n'ont pas encore pu être identifiés, a fait savoir lundi le parquet de Bruxelles. La police locale d'Ixelles a reçu plusieurs coups de fil dans la nuit de dimanche à lundi de conducteurs affirmant avoir été victimes d'agression.


Des œufs et de la farine sur leur véhicule

Il s'agissait de quatre particuliers, dont trois conducteurs Uber, ayant été pris à partie par trois à six personnes. Ils ont été la cible de jets d'œufs et de farine. Leur véhicule a également été dégradé. Le smartphone d'une des victimes a été dérobé, dans les autres cas il s'agissait de tentatives de vol. Les conducteurs n'ont pas été blessés, mais ils étaient en état de choc.


Un taximan interpellé

La police a rapidement interpellé un premier suspect. Il s'agit d'un taximan de 35 ans qui a rapidement reconnu avoir décidé, avec quelques comparses, de se venger contre la concurrence déloyale des conducteurs Uber. Les auteurs des faits avaient commandé une course auprès d'Uber. A l'arrivée des chauffeurs, ils ont tenté de dérober leur smartphone afin de les empêcher d'effectuer d'autres prises en charge de clients.


La police recherche les complices

Le chauffeur de taxi interpellé, N.C., est connu pour un fait de coups et blessures volontaires. L'enquête se poursuit afin d'identifier les autres auteurs. Un conducteur de la plate-forme bruxelloise Djump avait déjà porté plainte contre X pour des faits similaires début mars. Après ces différentes altercations, une délégation du secteur des taxis a été convoquée mardi à 15h30 à la police de Bruxelles Capitale Ixelles en présence de représentants de la Ville pour tenter de désamorcer les tensions.


"Je comprends les taximen"

La fédération des taxis bruxellois ne cautionne pas les violences mais comprend. "Je comprends ce qu'il se passe", soutient Costa Tsatsakis, prédisent de l'association. "On ne peut pas laisser des gens mourir dans leur profession et de l'autre côté laisser vivre des personnes qui ne sont pas taximen". 


"Une chasse à l'homme"

Du côté de Uber, on parle de véritable chasse à l'homme orchestrée par les sociétés de taxis. "je ne comprends pas cette agressivité", dit un chauffeur Uber à visage couvert. "On a l'impression qu'il y a une mafia des taxis qui se forme ici sur bruxelles.

demain, une délégation du secteur des taxis est convoquée à la police de Bruxelles 

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