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Deux Bruxellois pris pour des terroristes en Espagne : "Ils étaient trois à pointer leur fusil sur nous"

Les deux voyageurs belges se reposaient dans leur voiture lorsqu’ils ont eu une fameuse frayeur : des policiers espagnols ont trouvé leur voiture suspecte, raconte L’Avenir.

François, 33 ans, originaire d’Auderghem, et Pierre, un quarantenaire de Saint-Gilles, ont tous les deux le goût du voyage. Ils se sont retrouvés en Espagne, près de la frontière française afin de partir quelques jours en randonnée lorsqu’ils ont vécu un épisode plutôt traumatisant.

Dimanche dernier, de retour de 7 jours en pleine nature à arpenter les sentiers, ils ont rejoint leur voiture, laissée dans le petit village de La Vajol. Fatigués, ils ont décidé de dormir quelques heures avant de poursuivre leur périple. Mais leur véhicule, équipé d’une plaque belge, est restée stationnée pendant plusieurs jours et les habitants du village ont trouvé cela suspect et ont averti les autorités.

"On a bien flippé"

"Il était 2h00 du matin quand des policiers sont venus à notre hauteur (...) Ils étaient trois à pointer leur fusil sur nous. Là, on a bien flippé...", a raconté François à nos confrères de L’Avenir.

Dans un premier temps, les deux hommes n’ont pas vraiment compris ce qui leur arrivait. "Au début, on n’a même pas fait le lien avec les attaques terroristes de Paris: on pensait juste qu’ils voulaient nous dire qu’on n’avait pas le droit de rester dormir là", raconte le jeune homme.

Puis, étant donné l’ampleur de l’intervention, ils ont fini par faire le lien: "On a vite compris... Ils pensaient qu’on était des terroristes potentiels. Tout ça parce que notre voiture avait des plaques belges et qu’elle était restée assez longtemps sur place que pour inquiéter les habitants du village", racontent encore les voyageurs.

"Ils nous gueulaient dessus"

Les Bruxellois ont évidemment obtempéré aux injonctions des policiers, mais ont été plutôt choqués de ce qui leur arrivait : "La situation était très tendue. Les policiers semblaient très stressés. Plus que nous-mêmes... Ils nous gueulaient dessus dès qu’on faisait un mouvement. Ils m’ont même forcé à sortir de la voiture en chaussette alors qu’il faisait -2°C dehors. C’était surréaliste comme situation", raconte encore le Bruxellois.

Heureusement, François et Pierre ont pu s’expliquer sur leur présence dans ce village, leurs identités ont été contrôlées et la tension est retombée. Les deux hommes ont poursuivi leur voyage en Espagne, et en voyant comment l’actualité est perçue dans le pays, ils parviennent à s'expliquer ce qui s’est passé : "En Espagne, les télévisions n’arrêtent pas de parler de la Belgique et des terroristes. On peut comprendre que les gens soient un peu plus au taquet quand ils croisent une voiture avec des plaques belges. Mais bon, ça fait un peu peur quand même."

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