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Après les émeutes l'heure est toujours au nettoyage dans le centre de la capitale. Certains commerçant, dont la boutique a été vandalisée, n'étaient pas assurés mais Bruxelles promet quand même de les aider. Reportage de Chantal Monet et Xavier Gérard.
Le président de l’association des commerçants du quartier fait le tour. Après la consternation ou l’émotion, l’heure est aux démarches administratives. Il s’agit de monter les dossiers pour les assurances, et ce n’est pas évident.
"Qui est responsable ? Est-ce que c’est le propriétaire ou le commerçant concernant les vitrines cassées ?", interroge-t-il. "Un ou deux étaient couverts mais les autres n’ont aucune couverture", indique-t-il.
"J’étais caché derrière le frigo"
Beaucoup n’avait pas la couverture "émeute". C’est le cas de Muhammad, un Belge d’origine pakistanaise. Depuis quinze ans, il travaille quinze heures par jour, sept jours sur sept pour faire tourner son commerce. En quelques minutes, il a tout perdu. Les émeutiers ont tout saccagé et pillé. Il a craint pour sa vie.
"Dieu m’a aidé car soudain la lumière s’est éteinte. Ils ne me voyaient donc pas. J’étais caché derrière le frigo. Ils ont tout cassé. On aurait dit des animaux. J’étais surpris, c’était terrible. Comme une attaque terroriste", raconte-t-il.
"On va réunir le collège pour voir ce qu’on va faire"
La Ville de Bruxelles promet d’aider Muhammad et les autres. "On va réunir le collège pour voir ce qu’on va faire. Il doit y avoir moyen de faire redémarrer leur commerce, c’est pas possible autrement", indique Alain courtois, premier échevin de la ville de Bruxelles.
Le bilan des dégâts est en cours d’évaluation. À l’heure actuelle, on dénombre 16 commerces vandalisés dont 5 complètement saccagés, deux voitures incendiées et cinq autres endommagées, un camion de pompiers sérieusement dégradé, de même que plusieurs voitures de police.
Toute personne qui aurait subi des dégâts peut encore se signaler à la police.
