Accueil Actu

Six familles ont passé la nuit dans un parc de Bruxelles: désemparées, elles ne savent pas où aller

Les familles de roms avec 15 enfants en bas âge ont passé la nuit dernière dehors... Expulsés hier après-midi du logement ixellois, ces Slovaques se retrouvent aujourd'hui au Parc Maximilien, près de la Gare du Nord, où aucune solution de relogement n'a été trouvée.

Slamovir a passé la nuit dans une petite tente de fortune. Une tente par famille: "Ce n’est pas normal. Cinq personnes, ce n’est pas possible d’y entrer. C’est pour deux personnes. Moi, j’ai trois enfants et ma femme." Expulsées depuis hier de leur logement d’accueil suite à une décision de FedAsil, ces familles de roms sont priées de rentrer dans leur pays, en Slovaquie, par leur propre moyen. Une décision qu’ils ne comprennent pas. "Il n’y a pas de solution en Slovaquie. En Slovaquie, c’est comme ici à la gare du Nord. Pas possible de rentrer en Slovaquie", témoigne un autre papa rom désemparé.


La sécurité du parc leur a demandé de quitter les lieux

Ils sont 15 enfants et douze adultes à avoir passé la nuit dans le parc Maximilien. Ils avaient été prévenus par Fedasil, leur logement n’est que provisoire pour passer l’hiver. Une situation dramatique qui n’est pourtant pas nouvelle. Bernard Devos, délégué général aux droits de l’enfant, au micro de Julie Denayer pour RTL-TVi: "Ce n’est pas la première fois, ça n’a rien d’original ce qu’il se passe ici. Depuis 6 ans, plus ou moins à la même période, soit avant l’hiver ou après, la même situation. Des familles en errance, dans des parcs. C’est évidemment le niveau zéro de l’application de la convention des droits de l’enfant. Dans ces familles, il y a beaucoup d’enfants." La sécurité du parc a donné l’ordre aux familles de quitter les lieux, mais ils refusent d’obéir ne sachant tout simplement pas où aller.

 
Sur papier, ils ne sont ni demandeurs d'aisle, ni réfugiés: ils sont européens

Fedasil affirme que ce n’est pas de son ressort, tout simplement, car ces Slovaques sont européens. Sur papier, ils ne sont ni demandeurs d’asile, ni réfugiés politiques. Du côté des communes, celle d’Ixelles d’où ils ont été expulsés, et la commune de Bruxelles, où ils se trouvent (Parc Maximilien), se renvoient la balle. Aucune des deux ne veut les prendre en charge. Concrètement, c’est au SAMU social de les prendre en charge dans l’urgence. Mais il y a un manque criant de manque de place. Au total, avec ces 6 familles présentent au Parc Maximilien, il y a 21 familles qui dorment dans la rue à Bruxelles pour seulement trois places d’accueil.

À la une

Sélectionné pour vous