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Accueillir un migrant pour une nuit? Voici le profil type des personnes qui se lancent dans cette aventure

Mehdi Kassou, porte-parole de la plateforme citoyenne pour l'accueil des réfugiés "Refugee Welcome" était l'invité à 7h50 dans la Matinale Bel RTL. Il répondait aux questions de Martin Buxant et revenait sur la présentation d'un nouveau centre d'accueil pour les migrants, qui a ouvert ses portes hier à Bruxelles. Ce bâtiment, situé à Haren, peut accueillir une capacité de 80 personnes. Grâce à ces infrastructures prêtées par la Ville de Bruxelles, ce sont en tout 365 personnes qui ont pu être logées la nuit de lundi à mardi.

Un bâtiment mis à la disposition des réfugiés jusqu'au 30 avril

Mehdi Kassou, invité dans nos studios ce mardi matin développait l'envergure que prend la plate-forme citoyenne: "Chaque nuit, il y a entre 270 et 350 personnes à loger. Cela peut varier. Hier, 80 personnes ont pu dormir à Haren, dans le nouveau bâtiment situé à la porte du dix. Quinze personnes ont pu loger au Samu social et environ 270 personnes ont pu dormir chez des citoyens via le réseau citoyen d'hébergement."

Ce nouveau bâtiment mis à disposition par la ville de Bruxelles arrive à point nommé alors que la neige et le froid se sont installés sur nos régions. "La Ville de Bruxelles l'a loué à la Région Bruxelloise et le met à la disposition de la plate-forme citoyenne, pour soulager les familles qui accueillent les migrants depuis plusieurs mois".

"Très simplement, il y a 80 lits. On a installé une cantine pour les repas du soir et les petits-déjeuners. Les sanitaires vont seulement être installées parce qu'il a fallu faire une levée de fonds via Facebook pour pouvoir installer des douches dans un bâtiment qui n'en avait pas. Ce bâtiment est mis à notre disposition jusqu'au 30 avril. On a jusqu'au 30 avril pour réfléchir à une solution plus pérenne".

"Des familles d'accueil se mobilisent partout en Wallonie"

"Du parc Maximilien, nous dispatchons toutes les personnes. Des familles hébergent des réfugiés à Liège, Andenne, Gand, Anvers, Mons, Soignies, de toutes la Belgique. C'est en tous un réseau de 25.000 personnes. On a mis au point un réseau de chauffeurs, 25.000 personnes qui se relaient entre elles, pour conduire, nourrir, habiller, transporter, héberger..", explique Mehdi Kassou.

Le profil type? "Des femmes seules"

"Ce sont des humains avant tout. Il y a des étudiants, des kotteurs, des pensionnés. La majorité des personnes sont des femmes seules. Elles sont près de 70%. On constate que la majorité des hommes ont été convaincus par leur compagne. Parfois comme des personnes pensionnées voient leurs propres enfants partir, il leur reste des chambres vides pour accueillir des réfugiés. En fait, il y a un peu de tout", détaille Mehdi Kassou.

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