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Deux bonbonnes de gaz découvertes dans une voiture à la porte de Hal: le propriétaire signalé comme radicalisé (vidéos)

Une voiture dont le conducteur avait brûlé plusieurs feux rouges jeudi après-midi a été interceptée sur le boulevard de Waterloo, au carrefour de la Porte de Hal, à Saint-Gilles. Lors du contrôle du véhicule, plusieurs bonbonnes de gaz ont été trouvées dans son coffre.

Vous êtes plusieurs à nous avoir rapporté un important déploiement policier et la circulation bloquée aux alentours de la Porte de Hal à Bruxelles. "Tout le quartier devant le château de la porte de Hal (Bruxelles) est bouclé. Le trafic est aussi à l'arrêt et les bus sont bloqué", nous a notamment écrit Othmane via notre bouton orange Alertez-Nous.


Il avait brûlé plusieurs feux rouges


En effet, les rues aux abords de la porte de Hal, dans la commune de Saint-Gilles, ont été fermées à la circulation. Le conducteur d'une camionnette blanche qui avait brûlé deux feux rouges a été interpellé jeudi après-midi, à hauteur de la Porte de Hal, à Saint-Gilles, après que le police a découvert deux bonbonnes de gaz dans le coffre du véhicule, a-t-on appris auprès du chef de corps de la zone police Midi, Patrick Evenepoel. Selon notre journaliste Dominique Demoulin, le propriétaire de la voiture est un homme radicalisé. Information que le bourgmestre de Saint-Gilles, Charles Picqué, a confirmée. Selon plusieurs sources, l’homme aurait été condamné en 2016 à 5 ans de prison avec sursis pour un lien, avec un dossier terroriste. 


Il a refusé d'ouvrir son coffre


Une patrouille de police a eu l'attention attirée jeudi après-midi, vers 16h00, par un véhicule suspect après que celui-ci a brûlé deux feux rouges. La camionnette a été interceptée dans le bas de la rue de la Victoire par les policiers mais son conducteur ne s'est pas montré coopératif avec les forces de l'ordre, selon le chef de zone. L'individu a déclaré qu'il n'y avait rien dans son coffre et a refusé de l'ouvrir alors que les policiers le lui demandaient. Après vérification de l'identité du conducteur - qui n'a pas été dévoilée, ni par la police ni par le parquet - et parce que la plaque d'immatriculation ne correspondait pas au véhicule, un chien détecteur d'explosif a été amené sur les lieux. L'animal n'a rien décelé d'anormal.Les policiers ont alors tenté d'ouvrir le coffre du véhicule et y sont partiellement parvenus. Dans l'entrebâillement, ils ont aperçu la présence de bonbonnes de gaz.


Une bonbonne vide, l'autre remplie

C'est alors qu'ils ont fait appel au Service d'enlèvement et de destruction d'engins explosifs (SEDEE) de l'armée. Après trois tentatives, les démineurs sont parvenus à ouvrir le haillon arrière de la camionnette - ce qui a entraîné des détonations - et ont pu confirmer la présence de deux bonbonnes de gaz. L'une de celles-ci était vide tandis que l'autre était vraisemblablement remplie. Elles n'étaient reliées d'aucune manière entre elles et aucun dispositif d'allumage n'a été trouvé


"Nous ne pouvons pas communiquer sur l’identité du conducteur arrêté"


Le conducteur du véhicule a été privé de sa liberté et sera auditionné. Une enquête est en cours afin de déterminer la destination des bonbonnes de gaz et le mobile éventuel du conducteur. "Il est absolument prématuré de confirmer que le conducteur aurait une intention criminelle. Toute spéculation dans ce sens est prématurée. Pour des raisons évidentes liées à l’intérêt de l’enquête, nous ne pouvons pas communiquer sur l’identité du conducteur arrêté", a indiqué Ine Van Wymersch, substitut du procureur du Roi, dans un communiqué.


Un retrunee?


Le parquet fédéral est en charge des suites de l'enquête. Le large périmètre de sécurité qui avait été installé dans les environs de la Porte de Hal en fin d'après-midi a été levé vers 20h00. Selon le bourgmestre de Saint-Gilles, Charles Picqué, le suspect pourrait être "un returnee", avait-il précisé.




(Photos de notre caméraman Michael Harvie)
 

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