Accueil Actu

Une marche féministe tourne mal à Bruxelles: "Ils vont charger"

Plusieurs habitants de Bruxelles ont contacté notre rédaction via le bouton orange Alertez-nous pour signaler une intervention de police ce samedi en fin de soirée. "Gros déploiement de police rue du Midi, la rue rejoignant le Manneken-Pis est bloquée par des policiers munis de boucliers", nous indique Vincent.

Selon les participantes, elles ont été attaquées par surprise par des agents en civil

Il ne s'agit pas d'une opération antiterroriste ou de perquisitions, mais d'une intervention de la police de Bruxelles dans le cadre d'une manifestation qui s'est déroulée dans le centre de la capitale ce samedi soir. C'est une marche féministe aux flambeaux a dégénéré dans centre de Bruxelles en confrontation avec la police. Les agents de police ont encerclé les manifestantes dans la rue des Grands Carmes. Selon les participantes, elles ont été attaquées par surprise par des agents en civil. Selon la police, les agents sont intervenus pour des graffitis dans la rue du Chêne. Il n'est pas encore déterminé si des arrestations ont eu lieu.

Une participante à la marche a publié, sur son profil Facebook, une vidéo de l'intervention. On y voit un homme en civil armé d'une matraque et de nombreux policiers. La tension est maximale. La vidéo s'arrête au moment où les manifestants craignent une charge de la police.

"Reclaim the night"

La marche, intitulée "Reclaim the night" dans l'objectif de "se réapproprier la rue la nuit contre les violences sexistes", a débuté vers 20h30 aux Monts des arts. La manifestation portait le message "d'un féminisme inclusif, intersectionnel et pro-choix (pour le libre choix en matière d'avortement, du port ou non du hijab, la liberté des travailleuses-rs du sexe)", selon les organisateurs.   L'événement était ouvert à tous les genres, sauf aux hommes "dont le ressenti de l'identité de genre coïncide avec le sexe qu'on lui a assigné à la naissance".

"La situation a dégénéré lorsque quelques personnes présentes ont commencé à dessiner des graffitis sur une voiture et des bâtiments"

La police bruxelloise a identifié 138 personnes ayant participé à la manifestation de féministes. Selon les forces de l'ordre, il a fallu intervenir car un certain nombre de manifestants dessinaient des graffitis et causaient des dégradations. Les femmes concernées ont été identifiées sur place et ensuite libérées. "Nous avions vu un appel pour cette manifestation sur Facebook et étions présents", explique Ilse Van De Keere, porte-parole de la zone de police Bruxelles-Capitale-Ixelles. "Dans la rue du Chêne, la situation a dégénéré lorsque quelques personnes présentes ont commencé à dessiner des graffitis sur une voiture et des bâtiments et qu'elles ont causé des dégradations. Le groupe a alors été encerclé et 138 personnes ont été identifiées", poursuit-elle, précisant que les forces de l'ordre ignoraient qui était responsable de l'événement, n'ayant pu entrer en contact avec ses organisateurs.

Une enquête a été ouverte afin de savoir qui est responsable des différentes dégradations.



À la une

Sélectionné pour vous