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Bianca Debaets, Secrétaire d'Etat bruxelloise de l'Egalité des Chances, a estimé samedi dernier dans les journaux de Mediahuis que le nombre de mendiants à Bruxelles, sur les grands boulevards et dans leurs alentours, augmentait sans cesse. Elle a abordé cette problématique ce matin sur l’antenne de Bel RTL.
BIANCA DEBAETS: "On constate que le nombre de mendiants et d’ivrognes, des mendiants un peu agressifs, devient problématique. Ajoutez cela à l’état général du Boulevard Aanspach qui est tout de même plutôt triste. Tout cela fait que le sentiment d’insécurité augmente, donc je pense qu’il est vraiment grand temps d’agir."
ANTONIO SOLIMANDO: Qu’est-ce qui vous dérange le plus, l’exploitation de ces personnes (on parle de réseaux de mendiants) ou l’image que ça donne ?
"Il faut identifier les réseaux criminels qui sont derrière, parce qu’on parle tout de même de gens qui sont particulièrement vulnérables. C’est pour cela qu’il faut effectivement augmenter la présence de la police. Il faut aussi accompagner les gens qui sont de plus en plus dans la rue avec des enfants. Je suis persuadée qu’un enfant doit être à l’école ou à la crèche, mais n’a pas sa place dans la rue. C’est vrai aussi que, pour les habitants, pour les commerçants qui ont déjà difficile après les attentats, l’image n’est pas vraiment positive non plus. Il est grand temps d’agir. C’est pour cela que je plaide vraiment pour instaurer des zones où la mendicité est interdite et prévoir des sanctions administratives, pour avoir un instrument afin d’arrêter ce phénomène et mieux accompagner les gens qui se trouvent dans la rue."
L’objectif n’est pas de sanctionner les réseaux, les gens qui sont derrière ces gens, qui les exploitent... de remonter les filières ?
"Il faut absolument identifier les réseaux, mais aussi donner un signal fort. Je pense que ce n’est pas possible ce qu’il se passe aujourd’hui. L’agressivité augmente. Il y a encore eu une grosse bagarre la semaine passée avec 30 personnes impliquées. Deux jours plus tard, un passant a été attaqué avec un couteau devant la Bourse. Cela ne va pas ! Je pense que Bruxelles, comme capitale, mérite vraiment mieux que ça."
Comme l’a proposé Bart De Wever pour sa ville, Anvers, vous pourriez demander de réquisitionner les recettes de ces mendiants ?
"Ma proposition est, entre autres, d’instaurer des sanctions administratives pour montrer que ce n’est plus permis, instaurer des zones où la mendicité dans le centre-ville est interdite et, avec cela, il faut un accompagnement social."
