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L'air respiré à Bruxelles est mauvais: "12 000 décès prématurés en Belgique et un coût sanitaire de 8 milliards d'euros"

Les Bruxellois veulent respirer un air pur. Pour le faire comprendre, les membres d'un collectif de citoyens ont posé des masques anti-pollution sur une centaine de statues de la capitale. Depuis janvier, les alertes concernant la mauvaise qualité de l'air se sont multipliées. Reportage signé Emmanuel Dupond et Catherine Vanzeveren.

Ils sont venus exprimer à leur manière leur ras-le-bol. Marre de respirer l’air pollué de la capitale. Une action symbolique réalisée sous un soleil matinal et un ciel bleu. "Là ça ne se voit pas, l’air est clair mais on parle de particules très fines, explique Elodie Mertz du collectif "Bruxsel Air". C’est justement ça le problème, elles entrent dans les poumons et elles sont projetées partout dans le corps avec l’air et le sang".


D'où viennent-elles ?

Des particules fines produites par les gaz d’échappement ou le chauffage des immeubles. Depuis le début de l’année, trois alertes pollution ont été déclenchées sur Bruxelles. Ce collectif pointe du doigt les effets sur la santé. "On estime qu’environ 12 000 personnes décèdent prématurément en Belgique de la pollution de l’air. On estime que ça a un coût sanitaire d’environ 8 milliards d’euros par an en Belgique. Ce sont des chiffres significatifs et en plus, ça crée toutes sortes d’affections comme l’asthme, comme les problèmes respiratoires, les problèmes cardiaques" ajoute Lucas Demuelenaere, membre du collectif.


A Bruxelles, bientôt comme à Anvers

Un plan anti-pollution a été adopté en juin dernier. Il prévoit d’interdire les véhicules les plus polluants dans les 19 communes de la région bruxelloise. A partir de 2018, des caméras intelligentes pourraient scanner les plaques des véhicules. Cette zone de basse émission vient précisément d’être mise en place à Anvers depuis le 1er février. "Pour développer une zone de basse émission, il faut pouvoir prendre un certain temps pour l’opérationnaliser, précise Céline Frémaut, la ministre bruxelloise en charge de l’environnement. Nous travaillerons, comme à Anvers, avec une série de caméras. La décision a été prise en juin dernier et il nous faut près d’une année pour la déployer. Elle sera mise en œuvre au 1er janvier 2018".

Le gouvernement bruxellois dit vouloir restaurer la qualité de l’air en 2020, conformément aux exigences européennes. Selon la cellule interrégionale de l’environnement, la qualité de l’air à Bruxelles n’a cessé de s’améliorer durant les quinze dernières années. 

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