Accueil Actu

La cellule anti-radicalisme fortement réduite? Plusieurs communes bruxelloises s’inquiètent

Des autorités de plusieurs communes dont Molenbeek et Schaerbeek s’inquiètent. Les cellules chargées de la déradicalisation pourraient être fortement réduite. En cause, la décision du fédéral de ne pas reconduire un subside débloqué en 2015 par le Ministère de l’Intérieur. Les explications d’Arnaud Gabriel et Guillaume Wills.

"Il y a moins d’adhésions au radicalisme violent mais les discours de rupture ont encore un grand impact sur les jeunes", avait déclaré le responsable de la cellule déradicalisation de la commune de Molenbeek. La situation s’améliore mais reste préoccupante. Aujourd’hui, sans les 150.000 euros de subsides du Fédéral, cette cellule de prévention pourrait perdre la moitié de son effectif. Il serait réduit à deux membres à peine.

"Il est évident que si nous perdons ces subsides, c’est problématique car nous devrions orienter le travail différemment et recommencer alors que nous avons de l’expérience à présent", affirme Françoise Schepmans, la bourgmestre de Molenbeek-Saint-Jean.

Même inquiétude à Schaerbeek, où une aide de 100.000 euros pourrait être perdue. Une incompréhension totale pour une membre de la cellule de prévention violente de la commune.

"Il est très complexe de pouvoir agir sur les différent leviers qui permettraient de faire de la prévention. Il y en a qui peuvent être imaginés à court terme et d’autres demandent un travail à long terme au niveau d’éducation et de l’accompagnement. Donc la situation est difficile à comprendre", confie Natacha David.


Un travail de fond mis en péril

Ce plan d’aide du Fédéral est prévu pour deux ans et prend fin en 2018. Au total, l’enveloppe disponible pour les différentes communes est d’un million d’euros.

"C’est une économie qui est idiote. Les militaires dans les rues sont importants, cela rassure les gens mais si quelqu’un veut commettre un attentat, les militaires permettront d’empêcher que celui-ci soit plus grave mais ils n’empêcheront pas que quelqu’un ait envie de commettre un attentat", estime Bernard Clerfayt, le bourgmestre de Schaerbeek. "Le travail que nous faisons dans les quartiers, est un travail qui va à la racine des choses."

C’est donc aujourd’hui tout le travail de fond qui est mis en péril.

À la une

Sélectionné pour vous