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Le corps d'un enfant découvert dans un parc de Schaerbeek: "Il a été étranglé et égorgé par sa mère"

Le corps d'un enfant né en 2007 a été découvert dimanche matin à Schaerbeek dans un parc situé au carrefour entre l'avenue Paul Deschanel et la rue Van Hammée. La mère de l'enfant a avoué son geste à la police: elle a étranglé puis égorgé son fils cadet.

"Dans la nuit de vendredi à samedi, la maman a fait une crise et vers 4h du matin elle a tué son fils de presque 9 ans. Elle l'a étranglé et ensuite égorgé, après elle a enterré son fils dans un parc près de sa maison. Samedi pendant la journée les gens dans son entourage, dans la famille, ont commencé à s'inquiéter puisque la maman n'allait pas bien du tout et on ne voyait plus son plus jeune fils. Donc on a appelé les services de police. Au début pour nous, c'était une disparition inquiétante et dès que la police l'a interpellée elle a tout de suite avoué qu'elle avait tué son fils et a tout de suite indiqué aux services de police où elle l'avait enterré", a expliqué Ine Van Wymersch, la porte-parole du parquet de Bruxelles, au micro de Justine Sow pour RTL-TVI.


Une crise de décompensation

La police est intervenue une première fois auprès de la famille composée de Y.M., une mère de 33 ans, et de ses deux enfants de 11 ans (M.) et 8 ans (I.) dans la nuit de vendredi à samedi, à leur domicile situé au 17 Rue Van Hove à Schaerbeek. Mais elle n'a alors constaté aucun incident particulier. "Rien ne laissait croire qu’un drame familial allait se produire", déclare le parquet.

Plus tard dans la nuit, vers 04h00, la mère souffrant de troubles psychologiques a été prise d'une crise durant laquelle elle s'est est prise à son fils cadet âgé de 8 ans. C'est à l'aide d'une valise qu'elle a déplacé son cadavre dans la foulée pour l'enterrer dans le parc.


Le père a abandonné la famille pour rejoindre la Syrie

Samedi, le propriétaire du logement est passé au domicile de la famille et a constaté l'absence du petit garçon. Il a immédiatement contacté la police. Puis la nuit de samedi à dimanche, la voisine entend du bruit dans le couloir et voit sortir la mère avec son fils aîné et des bagages. Elle appelle aussi la police, qui se rend sur place vu le risque d’un départ éventuel pour la Syrie, puisque le père des enfants est lui-même parti en Syrie depuis plusieurs années. La mère a été entendue par la police dans la foulée. Elle a reconnu les faits et a désigné l'emplacement du corps de l'enfant.

Elle affirme que son acte est dû à une crise de décompensation (voir encadré). Ses proches la décrivent comme une patiente souffrant de lourds problèmes psychiatriques, internée à plusieurs reprises.

Le fils aîné âgé de 11 ans a été pris en charge par un juge de la jeunesse. "Inutile de dire que cet enfant est sous le choc. Vu la situation délicate nous confirmons uniquement que l’enfant n’est pas impliqué dans les faits reprochés à sa maman et qu’il est hébergé dans sa famille", explique encore le parquet.

Un médecin légiste, un juge d'instruction et une équipe de pompiers sont descendus dimanche à Schaerbeek sur les lieux où le corps a été découvert plus tôt dans la matinée. Privée de liberté, la mère est auditionnée par un juge d'instruction qui devra décider de la placer sous mandat d'arrêt.


La tante avait tiré la sonnette d'alarme plusieurs fois

La belle-soeur de Y.M., tante des petits et soeur de leur père, a expliqué avant d'apprendre l'issue dramatique des faits qu'elle avait alerté plusieurs fois les autorités sur l'instabilité de sa belle-soeur, sans que cela ne mène jamais à un placement des enfants. La mère infanticide avait rompu tout contact avec la famille de son mari depuis plus d'un an.


Les enfants de l'école du petit garçon aidés

Les services sociaux de la commune de Schaerbeek ont pris contact avec l'école de l'enfant afin d'accompagner les élèves qui partageaient les bancs de la victime, a indiqué le bourgmestre Bernard Clerfayt. "Des mesures ont été prises. Il faut accompagner les enfants".

Le bourgmestre est aussi revenu sur cet évènement "dramatique". "Nous attendons que l'enquête précise ce qui s'est passé. Les faits sont clairs, mais l'enquête doit déterminer ce qui a poussé cette maman à poser ce geste terrible", déclare-t-il. Il n'était pas encore en mesure de préciser si la famille était connue de tel ou tel service communal à ce stade, et a indiqué que les inspecteurs judiciaires rechercheront dans l'entourage le contexte de cette maman.

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