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Le jugement dans le dossier terrorisme dit "de la filière syrienne" sera rendu ce mercredi devant le tribunal correctionnel de Bruxelles. 32 personnes sont poursuivies dans cette affaire. Le palais de justice de Bruxelles sera placé sous haute sécurité.
32 personnes sont poursuivies dans cette affaire pour participation aux activités d'un groupe terroriste. Elles sont poursuivies soit pour avoir combattu en Syrie aux côtés des djihadistes, soit pour avoir apporté une aide essentielle à ces candidats au combat armé en Syrie. Le palais de justice de Bruxelles sera pour l’occasion placé sous haute sécurité.
Des peines allant jusqu’à trente ans de prison
Au total, 32 personnes, dont de très jeunes hommes et femmes, doivent répondre de participation aux activités d'un groupe terroriste. Le procureur fédéral Bernard Michel a requis des peines de trente ans de prison à l'encontre d'Abdel A., de Yassine L. et du frère de celui-ci, Abdelmouneim L., qu'il considère comme dirigeants de la filière terroriste. Ceux-ci sont en état de récidive légale et faisaient défaut. Le procureur avait requis une peine de quinze ans de prison à l'encontre de Khalid Zerkani, considéré lui aussi comme un dirigeant de la filière, et qui comparaissait devant le tribunal. Cet homme, un Molenbeekois de 41 ans, a été désigné par l'accusation comme l'un des principaux recruteurs des combattants à Bruxelles. Il est soupçonné de s'être particulièrement adressé à des adolescents, notamment à la sortie des mosquées.
Parfois des familles entières
Parmi les autres prévenus, le juge devra également prononcer des peines contres des familles entières. Notamment dans le cas de ces 3 frères bruxellois, issus d'une famille d'origine marocaine. L'un d'eux est mort dans des combats près d'Alep, le deuxième est toujours dans les rangs du groupe terroriste Etat Islamique et le troisième est sur le banc des prévenus aujourd'hui. Les peines vont donc varier en fonction de l'implication du prévenu dans la filière syrienne. Certains prévenus feront défaut, se trouvant encore en Syrie ou y étant décédés lors des combats.
Le palais de justice sous haute sécurité
Vu les faits reprochés aux prévenus, le palais de justice de Bruxelles a été placé sous haute sécurité. "Il est évident que c’est une affaire particulière qui a exigé, pour son examen, des mesures de sécurité exceptionnelles. Il est évident que pour le jugement qui est en fait l’aboutissement du processus, les mesures de sécurité seront à la hauteur de toute la problématique examinée à l’occasion de ce procès" a expliqué Luc Hennart, président du tribunal de première instance de Bruxelles, à Bel-RTL.
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