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Des centaines de migrants campent à nouveau dans le parc Maximilien à Bruxelles

Des centaines de migrants, dont des mineurs, campent à nouveau dans le parc Maximilien à Bruxelles, devant les bureaux de l'office des étrangers. Cette fois, ils n'ont aucune intention de demander l'asile à la Belgique. Ils attendent tout simplement de pouvoir rejoindre l'Angleterre. Jean-Pierre Martin et Catherine Vanzeveren se sont rendus sur place

La police de Bruxelles est intervenue ce jeudi matin pour contrôler les migrants qui depuis quelques semaines semblent un peu plus nombreux dans le parc qui avait accueilli il y a deux ans des milliers de demandeurs d’asile.

Certains riverains se sont plaints, d’autres au contraire comme Haness, un infirmier, sont indignés par l’absence d’aide pour ces hommes : "Les gens qui sont là ils s’occupent d’eux, moi j’ai pris une personne malade qui avait une thrombose, j’ai passé avec lui quatre journées, quatre fois sept heures pour pouvoir être hospitalisé quatre jours à l’UZ VUB. Ils ont pris soin de lui, sinon à part des policiers qui viennent comme ça, il n’y a pas de personnes qui viennent pour les aider".

La nuit ils sont entre 200 et 300 à dormir dans le parc. Ils ne veulent pas rester en Belgique, ils cherchent un passeur pour rejoindre la grand Bretagne. La plupart viennent de la corne de l’Afrique. Ils ne parlent pas le français, sauf Mohammed qui est resté deux ans dans le camp de Calais : "Je suis à Bruxelles depuis deux mois, et avant j’étais à Calais".

Un autre jeune homme vient du Soudan. Il n'a pas l'intention de rester en Belgique : "Je préfère aller en Grande Bretagne".

Hamat a 26 ans, il est Afghan, son périple en Europe témoigne de l’absence d’une politique réellement coordonnée en Europe, il a été balloté d’une frontière à l’autre : "J’ai déjà demandé l’asile en Belgique, mais cela m’a été refusé. Alors je suis parti en Allemagne puis en France, et là la police m’a renvoyé en Belgique parce que j’avais mes empreintes digitales ici".

La plupart de ces migrants a emprunté la voie la plus dangereuse qui passe par la Libye et la Méditerranée. Une fois en Italie, pour pouvoir poursuivre leur périple, ils n’ont pas déposé de demande d’asile.

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