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Manifestation de protestation à Bruxelles contre Donald Trump

A l'occasion de la venue du vice-président américain Mike Pence, une centaine de personnes se sont rassemblées lundi à 09H30, devant les institutions européennes à Bruxelles, entre le rond-point Schuman et le parc du Cinquantenaire, pour protester contre la politique du nouveau président des Etats-Unis Donald Trump.

Cette mobilisation a été organisée par l'initiative citoyenne Light4Rights. Une américaine vivant à Bruxelles, Tracy Starr, a ainsi manifesté son opposition à la politique de Donald Trump. "Le pouvoir devrait être utilisé pour faire le bien, non des choses diaboliques. Cette politique est contre l'inclusion, les femmes, les homosexuels, l'environnement... Tout ce qui fait selon moi une nation civilisée."

Les manifestants ont arboré un drapeau aux couleurs du mouvement LGBT (Lesbiennes, Gays, Bisexuels et Trans). En début de rassemblement, deux Femen venues de France ont crié, seins nus, les slogans écrits sur leurs pancartes: "Grab patriarchy by the balls" et "Pence get out of our pants". L'ONG Amnesty International a également souhaité attirer l'attention sur la question des réfugiés. "L'accueil des réfugiés était déjà extrêmement difficile", remarque Philippe Hensmans, directeur de la section belge francophone.

"Très peu de réfugiés arrivent spontanément aux Etats-Unis. La plupart se trouvent par exemple dans les pays annexes à la Syrie et sont redirigés vers d'autres pays sous la supervision du HCR (l'agence des Nations Unies pour les réfugiés, ndlr). Cela prend entre 18 et 24 mois avant qu'un dossier ne soit examiné. On voit ici que l'interdiction de ces 7 pays (Iran, Irak, Syrie, Libye, Somalie, Soudan et Yémen) est une mesure idéologique vis-à-vis de l'opinion publique. Même si la mesure a été bloquée par les tribunaux, on craint un nouvel ordre exécutif. On a des informations montrant qu'aujourd'hui les musulmans ont très peur. Beaucoup n'osent plus aller dans les aéroports. Des contrôles sont plus importants qu'auparavant."

Quelques partisans d'extrême gauche étaient également représentés. "Pence est un homme qui s'est toujours battu contre les réformes sociales aux Etats-Unis, qui voulait baisser les aides sociales, qui a voté contre un salaire minimum à 7 dollars de l'heure...", note Tibor Van Cutsem, membre de Comac, le mouvement de jeunes du PTB. "Si Charles Michel est 'very happy' de rencontrer Mike Pence, cela renforce mon impression que notre gouvernement n'a pas l'air de tenir beaucoup à ses principes."

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