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Naufrage en Méditerranée: mobilisation à Bruxelles pour une autre immigration en Europe

A l'appel de collectifs de sans-papiers, environ 400 personnes se sont rassemblées lundi dès 17h00 devant le parlement européen à Bruxelles, pour réclamer un changement d'orientation de la politique migratoire européenne à la suite d'un nouveau naufrage en Méditerranée dans la nuit de samedi à dimanche, qui a causé la mort de plus de 700 migrants.

Un millier de rubans noirs ont été accrochés à un drap blanc en hommage aux victimes. Des manifestants ont également mis des masques blancs. Ils demandent aux ministres des Affaires étrangères européens réunis en urgence ce lundi à Luxembourg de dépasser le renforcement de leur capacité de sauvetage en mer et de mettre en place une véritable politique commune migratoire qui alimente la solidarité plutôt que les peurs et la répression. "Les larmes de l'Europe sont des larmes de crocodile", soutient John's Mbulula, coordinateur Asile et migration au MRAX (Mouvement contre le Racisme, l'Antisémitisme et la Xénophobie). "Il ne lui sert à rien de pleurer si elle ne change pas sa politique migratoire".

Plusieurs associations et parlementaires européens ont rallié le rassemblement. "Ces naufrages à répétition soulèvent une indignation de plus en plus large", estime Damienne Martin, membre du Ciré (Coordination et Initiatives pour Réfugiés et Etrangers). "Les morts en mer sont surtout causés par une politique d'entrée extrêmement restrictive. L'Europe peut choisir de faire passer l'argent déployé pour l'Agence de contrôle des frontières extérieures des Etats membres (Frontex) vers le sauvetage. Il faudrait aussi modifier Dublin - règlement européen qui considère l'Etat d'entrée responsable de la demande d'asile du migrant - afin que la charge migratoire ne pèse plus majoritairement sur les pays du sud de l'Europe, aujourd'hui en proie à de fortes crises économiques. Mais surtout, il faut se décider à ouvrir des voies d'accès légales aptes à encadrer l'immigration".

Les manifestants rappellent que quitter son pays est un droit inscrit dans la Déclaration universelle des droits de l'Homme.



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