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Notre équipe filme en caméra cachée des chauffeurs qui travaillent illégalement à la gare du Midi: "Pour aller à Paris, c'est 30 euros"

Le bourgmestre de Saint-Gilles interdit tout rassemblement de chauffeurs autour de la gare du Midi à Bruxelles. Charles Picqué cible en particulier plusieurs bandes qui travaillent illégalement, sans licence, et qui s'affrontent. Des chauffeurs qui proposent des trajets vers Paris pour 30 euros.

Sac de voyage sur le dos, notre journaliste Justine Roldan Perez sort de la gare du Midi ce lundi après-midi à la recherche d’un transport pour Paris. Le caméraman Denis Caudron la suit de près, muni d’une caméra discrète.

En à peine quelques minutes, notre équipe trouve un chauffeur qui propose directement de les emmener. "Moi je suis en train d’aller à Paris, en covoiturage, c’est 30 euros par personne", révèle le conducteur qui se veut être très rassurant. "La voiture est assurée. Et si jamais il y a un problème, moi j’appelle. Il y a l’assurance et l’assistance."


"Risques d’affrontements" entre bandes rivales 

Notre duo décline l’offre et se dirige dans une rue en face de la gare où une autre personne les interpelle. "Je vais vous mettre dans une voiture qui part à Paris", assure cet individu qui les guide pendant plusieurs minutes jusqu’à un groupe de chauffeurs, qui semblent bien organisés.

Ce business bien organisé rapporte pas mal d’argent. Des bandes rivales s’affrontent dès lors fréquemment pour être les seules sur le marché.

Pour lutter contre ce phénomène, un arrêté de police interdisant les rassemblements autour de la gare de personnes liées à ce transport illégal vient d’être pris. "Tant que l’on n’aura pas une réglementation pour ce genre d’activités, il y aura évidemment des risques d’affrontements entre ceux qui essayent de se faire de l’argent mais cela ne peut pas se faire à coups de couteau, à coups de poing et il n’y a pas si longtemps à coups de revolver", déplore Charles Picqué, bourgmestre de Saint-Gilles.


Un manque à gagner pour les taximen: "Ce sont des vagabonds"

Ces voyages clandestins ont également un impact direct sur le chiffre d’affaires des taximen. "C’est une concurrence déloyale. On perd entre 30 et 40% des recettes brutes par jour", assure un chauffeur de taxi. "Ce sont des vagabonds que l’on voit arriver comme ça. La plupart d’entre eux viennent de France, avec des plaques françaises", indique un autre taximan.

L’arrêté de police est prévu pour un mois. Il prendre fin le 19 octobre.

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