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Caviar d’aubergine, tahina, houmous, falafels, fatouche… autant de plats préparés par Omar et son épouse Shahla. Ces réfugiés syriens arrivés en Belgique il y a 3 ans. Omar a voyagé à travers la Turquie, la Grèce, traversé la Méditerranée sur un bateau de fortune. Et aujourd'hui, ensemble, ils ont pris possession des cuisines d’un établissement bruxellois pour le Refugee Food Festival.
"C’est bien de pouvoir montrer sa culture, de créer des liens, de pouvoir montrer qui nous sommes… et d’où nous venons en Syrie. C’est indispensable qu’on puisse apprendre à se connaître l’un l’autre", explique Omar Alshawi, chef syrien. "Il y a un mélange de rencontres à la base, puis un mix de cuisines. Il faut être ouvert au monde aussi, et on a fait un bon pari", commente Wislet Rousseau, chef du "Caberdouche".
Quoi de mieux qu’un besoin primaire, manger pour créer des liens… C’est tout le principe de ce Refugee Food Festival, un concept créé en France il y a 3 ans. Il est devenu international depuis l’année dernière. "C’est quelque chose qui nous rassemble tous, et qui est la chose la plus universelle au monde, parce qu’on mange tous 3 fois par jour, quel que soit le pays d’où on vient, ou notre statut social. Et c’est aussi pour ça qu’on veut travailler autour de la cuisine, parce que c’est rassembleur, c’est fédérateur, et ça met tout le monde à égalité", explique Marine Mandrila, cofondatrice du "Refugee Food Festival".
Place à la dégustation… "C’est des personnes qui avaient des métiers parfois très qualifiés, comme des chefs de cuisine, qu’on peut aussi profiter de leur savoir-faire. C’est très important pour l’intégration", commente un client. "J’ai goûté juste les falafels pour l’instant, de toute manière j’adore les falafels, c’est super bon", dit une cliente.
C’était le premier jour du Refugee Food Festival, qui se déroulera dans 6 autres restaurants bruxellois jusque jeudi prochain.