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Le "plan canal", mis en place après les attentats de Paris, a permis de contrôler 100.000 habitations dans plusieurs communes de l'agglomération bruxelloise. Un des objectifs du plan était de savoir qui vivait vraiment dans ces communes. Au total, près de 10.000 personnes ont été radiées. François Genette et Eric Poncelet font le point.
Jan Jambon l’affirme haut et fort, le plan canal est en train d’atteindre ses objectifs. Pour le prouver, le ministère de l’Intérieur a publié des chiffres des contrôles d’habitations dans les 8 communes concernées.
Sur les 100.000 contrôles menés, près d’un quart l’ont été à Anderlecht. Viennent ensuite Schaerbeek et Bruxelles-Ville. Les policiers ont également été actifs dans la commune de Saint-Gilles mais également dans celle de Molenbeek. Enfin, les habitants des communes de Saint-Josse, Vilvoorde et Koekelberg et ont pour leur part été moins sollicités.
Grâce au travail des forces de l’ordre, 10.605 propositions de radiations d’office ont été formulées à l’égard de personnes dont la domiciliation était erronée.
Des bourgmestres satisfaits... et d'autres moins
Pour Charles Picqué, bourgmestre de Saint-Gilles, ces résultats sont encourageants. "Étant aidé par des informations venant du Fédéral, parfois par des visites organisées par le Fédéral, on a pu être soutenus dans cet effort qui était un travail de nettoyage des listes" explique-t-il.
Mais certains bourgmestres comme Bernard Clerfayt se montrent nettement plus critiques à l’égard des chiffres communiqués. "Monsieur Jambon s’attribue le travail que réalisent les communes depuis bien longtemps et sans la moindre aide des policiers venus dans le cadre de son Plan Canal" affirme le bourgmestre de Schaerbeek.
Un constat que ne partage pas Charles Piqué qui préfère voir un pas dans la bonne direction. "J'utiliserai le plan canal pour dire au ministre de l'Intérieur: 'vous voyez, quand on fait un petit effort en faveur des zones de police, ça produit de bons résultats!' " a-t-il ajouté.
Reste selon lui à élargir ces efforts afin de ne pas rater les personnes potentiellement dangereuses qui pourraient encore se cacher sur notre territoire.
