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Plus de 300 personnes ont marché pour les migrants à Bruxelles: "Le secteur culturel souhaite vraiment une autre politique d'accueil"

Plus de 300 personnes selon les organisateurs ont pris part, dimanche après-midi, dans le centre de Bruxelles, à la marche fraternelle "Salut à toi!" organisée en solidarité avec les migrants par le secteur culturel.

Les manifestants se sont rassemblés à 15H00 la gare du nord et sont passés en cortège devant le centre d'accueil pour demandeurs d'asile Petit-Château, avant de marcher sur la rue Dansaert jusqu'à la Bourse et d'arriver place de la Monnaie, où une scène avait été montée. Entre les grandes banderoles arborant les messages "Le secteur culturel s'engage !" et "Your home is where you", des parapluies colorés portés par divers manifestants souhaitaient la bienvenue aux migrants en différentes langues.

Des clowns et des musiciens d'origines diverses ont animé la manifestation qui se voulait être une balade musicale, "la musique étant un langage universel, idéal pour cet événement à la fois festif et bien sûr culturel", précise Virginie Cordier, directrice de La Vénerie, le centre culturel de Watermael-Boitsfort. "Marcher pour des réfugiés qui ont dû parfois marcher jusqu'à l'épuisement... pour parvenir jusqu'ici, c'est tisser des liens avec eux de manière symbolique. (...) C'est une manière de se mettre dans leurs pas".

A l'arrivée, des discours ont été prononcés et la chanson "Salut à toi!" du groupe Bérurier noir a été chantée par des musiciens avec le public. La marche est portée par le label United Stages, qui regroupe 35 acteurs culturels ayant organisé des initiatives solidaires. Elle a été dédiée à Mawda, une enfant kurde de 2 ans tuée par une balle perdue d'un policier alors qu'elle était à bord d'une camionnette en fuite avec une trentaine de migrants à son bord.

"Le secteur culturel souhaite vraiment une autre politique d'accueil pour les réfugiés et les migrants", défend Monica Gomes, directrice du théâtre La Balsamine. "On peut dire qu'on a vécu une année très difficile et le secteur culturel ne pouvait moralement pas rester silencieux face à ce qui est en train d'être appliqué au niveau du gouvernement".

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