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Plusieurs dizaines de milliers de tags très durs à effacer dans les stations de métro de Bruxelles: que risquent les tagueurs?

Les tags sont de plus en plus nombreux sur le réseau de la Stib à Bruxelles. 53.000 graffitis y ont été répertoriés l'an dernier. Un vrai problème pour la société de transports en commun qui n'a toujours par trouvé LA solution pour les empêcher. Benoît Duthoo et Xavier Gérard sont allés s’en rendre compte sur le terrain.

La station de prémétro Bourse, à Bruxelles, est la plus appréciée des tagueurs. Rien qu’en 2016, on a répertorié 3.900 graffitis dans la station, ce qui équivaut à plus de 10 par jour. "Nos équipes sont confrontées à un surcroît de travail très très important pour enlever ces tags et graffitis dans les délais les plus brefs pour éviter justement qu’il y ait un phénomène d’entraînement", a expliqué Françoise Ledune, porte-parole de la Stib, au micro de Benoît Duthoo pour le RTLinfo 13H.


Des tags de plus en plus difficiles à effacer

Sur l’ensemble du réseau de transport bruxellois, on a répertorié 53.000 graffitis en 2016, c’est quasiment deux fois plus qu’en 2014, où il y en avait eu 27.675. La Stib tente en permanence de nettoyer et de supprimer les tags, mais le combat est difficile. "De nouveaux produits apparaissent, des produits à base d’acide qui laissent des traces indélébiles, des peintures qui sont beaucoup plus mordantes et qui laissent une ombre même quand on a nettoyé le graffiti. Il y a d’autres techniques aussi, des griffes ou des choses de ce type-là, donc on doit toujours adapter nos techniques de nettoyage", a insisté Mme Ledune.


Comment les empêcher?

Il est, par ailleurs, difficile de prendre sur le fait les auteurs. Malgré les caméras et malgré les vigiles chargés de la sécurité, aujourd’hui, le parquet poursuit rarement. "Il y a environ 55.000 tags dans le métro à Bruxelles, il n’y a pas 55.000 tagueurs, il y en a quelques centaines. Donc je pense qu’il y a moyen d’identifier les tags, de les collectionner et puis, pour finir, de déposer une seule plainte collective auprès du parquet pour dégradation de l’espace public", a fait remarquer Vincent Henderick, administrateur à la Stib. Les tagueurs ne risquent donc, en l'état actuel, pas grand chose.

La lutte contre les tags a, bien sûr, un coût : 9€/m² pour le nettoyage. En 2016, la facture totale était de 366.000€.

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