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Reza, l'étudiant à l'origine de l'opération policière au centre-ville de Bruxelles, est sous le choc: "Il travaille dur pour obtenir son doctorat"

L’étudiant iranien à l'origine de l'importante opération policière dans le centre de Bruxelles mercredi est sous le choc. Le jeune homme, âgé de 29 ans et se prénommant Reza, est iranien et diplômé des universités de Teheran et de Mashhad. Doctorant à l’université de Gand, il s’est rendu, le 20 juillet, dans le centre-ville afin d’étudier le degré de rayonnement cellulaire, muni d’une veste avec un équipement de 150.000 euros, peut-on lire dans le quotidien Het Nieuwsblad.


Il avait été appréhendé une première fois et avait pu montrer ses documents

Appréhendé une première fois par la police qui patrouillait et s’étonnait de son accoutrement – une veste, en pleine canicule, de laquelle dépassaient des câbles – il a expliqué aux agents l’étude qui l’occupait et a montré les documents qui en attestaient, a expliqué son professeur. C’est lorsqu’il a été signalé par des personnes inquiètes qu’il a été appréhendé une seconde fois et que son attitude a alerté les forces de l’ordre.


"Il travaille très dur pour obtenir son doctorat"

D’après Daniel De Zutter, son professeur qui s’est confié à Het Nieuwsblad, il aurait voulu montrer à ces agents, à nouveau, ses documents d’autorisation, mais serait longuement resté les mains en l’air alors qu’il n’était pas autorisé à le faire. Le professeur, contacté par la police, a expliqué qu’il s’agissait d’un "garçon très gentil, qui travaillait dur pour obtenir son doctorat". Reza a été libéré dans la soirée. Il serait complètement sous le choc, d’après ses amis, qui confient aussi que c’est " le plus gentil garçon du monde".


Pas clair pour la police

"Durant plusieurs heures il n'était pas clair si le suspect était oui ou non, en possession d'explosifs", avait indiqué le parquet à la suite de cette affaire. "Cette enquête a duré plusieurs heures, mais pour les raisons connues, aucun risque n'a été pris. Finalement il s'est avéré qu'il s'agissait du matériel technique, utilisé dans le cadre des études de l'étudiant", conclut le parquet.


Rappel des faits

Mercredi après-midi, place de la Monnaie à Bruxelles, une importante opération policière a été menée, impliquant les unités spéciales de la police fédérale et le service de déminage de l'armée. L'individu au "comportement suspect" à l'origine de ce déploiement était en fait un étudiant iranien de l'université de Gand menant des recherches sur les radiations en ville et à la campagne. Il était pour cela muni d'un prototype d'instrument de mesure sous forme de veste dotée de câbles et batteries. "Ce qui en ce moment a été considéré comme suspect", a commenté l'université qui souligne en outre que la barrière de la langue a donné lieu à un quiproquo. L'université de Gand précise enfin ne pas blâmer l'étudiant en question mais annonce qu'elle évaluera l'incident afin d'en tirer toutes les leçons.

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