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Rouler à Bruxelles est un enfer... mais ça pourrait être pire selon Touring: ''On met le couteau sous la gorge des usagers''

L'organisation de mobilité Touring demande un moratoire sur la réduction de la capacité routière à Bruxelles, annonce-t-elle lundi dans un communiqué. Elle conteste le Plan régional de développement durable qui prévoit pour 2025 de rétrécir ou fermer à la circulation "pas moins de 53 des 374 axes et squares importants" de la capitale. Inacceptable pour l'organisation, tant que des alternatives "équivalentes et efficaces" ne sont pas mises en place.

En mettant le couteau sous la gorge des usagers

"Les nombreux chantiers mal coordonnés et la fermeture simultanée d'un grand nombre d'axes et squares pour en faire des zones piétonnes étoufferont bientôt la région de Bruxelles", dénonce Touring dans son communiqué, qui affirme avoir reçu toute une série de plaintes d'usagers de la route depuis le début de l'année.

La Région bruxelloise "veut réduire la capacité de trafic motorisé d'un huitième" d'ici 2025, selon Touring qui conteste cet objectif en raison du manque d'alternatives pour les automobilistes. "Les véhicules (passeront) par les petites rues secondaires, qui rendront alors les quartiers de moins en moins agréables et vivables. Cette politique engendre donc les effets qu'elle cherche justement à combattre", dénonce l'organisation. "Les autorités souffrent d'un manque de vue globale sur la mobilité", ajoute-t-elle, soulignant que "ce n'est pas une bonne idée de forcer un changement de comportement dans les modes de déplacement en mettant le couteau sous la gorge des usagers".

Pour Touring, les axes ne peuvent être fermés ou rétrécis tant que le réseau secondaire pour les cyclistes et piétons n'est pas aménagé. "La réduction de capacité devrait être la suite de réalisation d'alternatives équivalentes et efficaces sur le terrain". L'organisation demande un moratoire sur la réduction de la capacité routière "tant que des grands parkings de transit et une extension importante du métro ne sont pas réalisés".


La réponse de Bruxelles mobilité: des travaux nécessaires pour les autres usagers

Pour Bruxelles mobilité, on ne peut y échapper. Les travaux sont nécessaires pour proposer, à terme, des alternatives aux automobilistes. "C'est pas uniquement enlever de la place aux automobilistes, c'est surtout créer de la place pour les autres modes. Il y a des pistes cyclables qui sont créées, il y a des lignes de trams et de bus. Justement, c'est pour créer des alternatives à la voiture privée", explique Inge Paemen, porte-parole de Bruxelles mobilité.

Le ministre de la Mobilité Pascal Smets n’a pas souhaité réagir. Il nous redirige vers son plan régional de développement durable, dans lequel il détaille ses changements à Bruxelles pour l’horizon 2025.

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