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La commune bruxelloise de Saint-Josse-ten-Noode imposera d'ici quelques mois des heures obligatoires de fermetures aux quelque 80 carrées de prostitution situés sur son territoire, annonce la Dernière Heure mardi. L'opposition au conseil communal qualifie le projet d'"irresponsable".
Selon ce règlement, qui doit encore être voté par le conseil communal, les vitrines situées sur le territoire de Saint-Josse devront être fermées chaque dimanche et toutes les nuits, de 23h00 à 07h00 du matin.
Depuis 2013, un nouveau règlement de police limite le nombre d'exploitantes à une personne par carrée et soumet l'activité à un certificat de conformité, rappelle la Dernière Heure. Mais, selon le bourgmestre Emir Kir (PS), ces mesures n'ont pas permis d'enrayer certains phénomènes tels que la traite humaine et le trafic d'armes et de stupéfiants.
Par ailleurs, "il y a un non-respect flagrant du règlement vitrine et le turn-over est toujours pratiqué. Et nous n'avons pas les moyens de mettre un policier devant chaque carrée 24 heures sur 24 pour assurer l'application du règlement." D'où la décision de restreindre les heures d'ouverture, conclut la DH.
Le GIC (Groupe d'Intérêt Communal), dans l'opposition au conseil communal, qualifie le projet d'"irresponsable". "Le GIC craint, si une telle mesure devait être confirmée, la radicalisation d'une prostitution de rue beaucoup moins contrôlable et bien plus à risque au niveau sanitaire avec des déplacements anarchiques vers les communes voisines", indique-t-il dans un communiqué.
Ce projet de règlement ne concerne pas la rue d'Aerschot, haut lieu de prostitution bruxellois situé sur la commune voisine de Schaerbeek, mais bien les rues adjacentes.
