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Le tribunal correctionnel de Bruxelles a condamné, ce lundi après-midi, une mère à six ans de prison pour avoir maltraité ses enfants. Le mari de celle-ci, et beau-père des enfants, a quant à lui écopé d'une peine de cinq ans de prison. Ils étaient poursuivis pour avoir laissé le fils de la prévenue, âgé de 6 ans, sur un balcon dans le froid durant 15 heures, en décembre dernier à Saint-Josse. L'enfant avait failli mourir.
Le tribunal correctionnel de Bruxelles a rendu son jugement ce lundi après-midi. La maman du petit Daryl doit retourner en prison. La justice considère qu’elle et son époux, le beau-père de l’enfant, sont coupables de torture, de traitements inhumains et de privation de nourriture.
Pour le père, partie civile dans ce dossier, ce verdict est un soulagement. "Ils méritent cette peine pour qu’ils se rendent comptent de la gravité de ce qu’ils ont fait", estime Jamal, au micro de notre journaliste Simon François.
Inconscient et en état d'hypothermie
Les faits remontent au 26 décembre dernier. Le beau-père surprend le petit garçon dans la cuisine, s'apprêtant à manger une crêpe. L'enfant est alors été traîné, à 5h du matin, sur le balcon et avait dû y rester jusqu'à 20h. Ce jour-là, il pleut et les températures varient entre 4 et 10 degrés. Le garçon est habillé d’un pyjama et de sandales.
C’est sa sœur jumelle qui demandera d’appeler les secours. A l’arrivée des ambulanciers, l'enfant est inconscient et en état d'hypothermie. Sa température corporelle dépasse à peine 27 degrés. Selon le parquet, Daryl aurait pu en mourir.
Le garçon est aussi sous-alimenté et maltraité. Sa soeur jumelle est dès lors aussi examinée.
Des jours entiers sans manger
L'enquête a ensuite démontré que les enfants étaient sous-alimentés et maltraités depuis des mois. Ils restaient des jours entiers sans manger et étaient plongés sous des douches glacées.
Le tribunal a retenu l'extrême gravité des faits, la mère et le beau-père ayant mis la vie des enfants en danger. La mère est condamnée à six ans de prison et son mari à cinq ans de prison avec sursis pour la moitié.
Une religiosité exacerbée
Durant le procès, les deux accusés se sont rejetés la faute. Ils expliquent leur geste par une religiosité exacerbée. L'enquête a en effet aussi découvert que les prévenus faisaient partie d'un groupe catholique extrême.
Les deux enfants seront suivis médicalement et psychologiquement aux frais des condamnés.
L’avocat de la mère estime très probable que lui et sa cliente fassent appel du jugement.
