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Vague de contrôles surprise sur les chantiers à Bruxelles: policiers et inspecteurs traquent les travailleurs illégaux et clandestins

Les chantiers sont contrôlés aujourd’hui en région bruxelloise. Des inspections qui servent à lutter contre l’emploi d’étrangers illégaux contre le travail au noir, qui est d’ailleurs en diminution dans la capitale.

C’est par surprise que les policiers et les inspecteurs sociaux débarquent sur un chantier. Nos journalistes filment une intervention où les agents sont une trentaine sur place. Les policiers interpellent tous les ouvriers, à tous les étages de l’immeuble à appartement en construction.


"On donne les cartes d'identité aux inspecteurs"

"On fait un check pour savoir si ces personnes ne sont pas signalées dans les recherches au niveau police", explique Marc Noé, commissaire de police et responsable du service inspection sociale. "Ensuite, on donne les cartes d’identité aux inspecteurs sociaux qui eux, prennent des renseignements pour savoir si ce sont des indépendants, des salariés, pour quel employeur ils travaillent, etc"

Un des inspecteurs tombe sur le profil d’un "Roumain en cours d’inscription". "C’est probablement quelqu’un qui vient de s’inscrire comme indépendant."


Pendant ce temps, le chantier est à l'arrêt

L’identité et le statut d’une vingtaine d’ouvriers sont contrôlés. Pendant ce temps, le chantier est à l’arrêt. L’opération est plutôt bien acceptée par l’entreprise. "Ils sont venus avec beaucoup de policiers pour faire le contrôle", souligne Walter Paul, chef de chantier. "Je trouve qu’il est normal qu’on fasse des contrôles comme ça pour éviter des chantiers qui ne sont pas en ordre."

"C’est la troisième fois qu’on a un contrôle", note un autre ouvrier. "Mais je suis content, il n’y a pas de problème".


L'emploi de travailleurs clandestins en régression

L’objectif de ces contrôles est de lutter contre les fraudes à l’emploi en tous genres. L’emploi de travailleurs clandestins est en régression mais le travail de personnel étranger payé quelques euros de l’heure est de plus en plus courant. "Ça, c’est la nouvelle mode, le dumping social", analyse un travailleur. "On recrute en Belgique des gens en situation précaire, on les fait officiellement travailler pour des sociétés basées à l’étranger mais en ne payant aucune cotisation sociale."

En région bruxelloise, 25 inspecteurs du travail effectuent ces contrôles dans tous les secteurs d’activité. L’an dernier, plus de 2.000 personnes ont été contrôlées et 230 PV ont été dressés. Aujourd’hui, 4 chantiers de construction seront visités. 

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