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Le médecin légiste et l'expert en balistique ont été entendus jeudi dans le cadre de l'assassinat de Stijn Saelens. Il ressort de leurs déclarations que la victime a sans doute été projetée au sol avec violence avant qu'on ne lui tire une balle dans le dos. Les débats se sont par ailleurs déroulés de manière beaucoup plus sereine que lors de l'audience de mardi.
Le médecin légiste a analysé le 2 février 2012 les traces de sang retrouvées dans le château Carpentier à Wingene. A côté d'une importante flaque de sang, le médecin légiste a également relevé une traînée bien visible de sang dans le hall d'entrée ainsi que sur les marches de l'escalier du château.
L'expert en balistique Erik De Durpel a découvert, quant à lui, un impact de balle dans une dalle du sol. Une douille et quelques fragments du projectile ont aussi été retrouvés. Les deux experts avaient alors conclu que la victime avait été blessée par balle à la tête ou au torse.
L'autopsie a démontré que la balle avait pénétré dans le corps de la victime au niveau de son omoplate droite. Du sang a été retrouvé dans son poumon droit ainsi que dans son estomac. "Ce qui veut dire qu'il a aspiré et avalé du sang", explique le docteur Van Parys. Stijn Saelens ne pouvait pas survivre ainsi plus de quelques minutes.
Pour l'expert en balistique, il est établi que la victime se trouvait au sol quand elle a été touchée par le projectile. Les blessures retrouvées sur le visage de Stijn Saelens témoigne qu'il a été projeté avec violence par terre et qu'il a sans doute été frappé avec un objet comme la crosse d'un pistolet par exemple. Une chute ne peut en principe pas expliquer les blessures de la victime, selon les experts.
Franciscus Larmit prétend qu'il a amené son oncle Antonius van Bommel au château de Wingene. Lors de la reconstitution, il a expliqué qu'il était seulement entré après avoir entendu un cri et un coup de feu. "Là, il aurait vu Stijn Saelens couché sur le ventre mais l'endroit ne correspond pas avec l'impact de balle", ajoute l'expert en balistique.
Une audience aura lieu le 22 mai à 14h00 afin de faire le point sur l'affaire. Les prévenus devront en effet à nouveau être entendus après les aveux du docteur Gyselbrecht et un dossier connexe relatif à une possible manipulation frauduleuse de l'ordinateur de la victime doit encore être joint.
Le procès devrait reprendre le 12 juin avec la poursuite de l'audition des témoins. Les plaidoiries devraient se dérouler la semaine du 16 au 20 octobre.
