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Ce prêtre a gardé secret la confession d'un pratiquant qui a mis fin à ses jours: il risque un an de prison

Un prêtre pourrait être poursuivi pour avoir gardé secret la confession d'un homme qui projetait de se suicider. La veuve de ce dernier a saisi la justice. Cette affaire suscite le débat sur la question du secret de la confession.

Les faits datent d’octobre 2015. Un homme se confie à Alexander Stroobandt, un prêtre en exercice à Bruges. Dans une confession donnée par téléphone, le pratiquant explique à l’homme d’église qu’il s’apprête à se suicider. "Nous avons certainement passé une heure ensemble au téléphone. Une heure à essayer de trouver des solutions possibles pour éviter d’en arriver là", explique le prêtre.

"Avez-vous raconté ces choses à quelqu’un pour tenter de l’en empêcher?", lui demande le journaliste de VTM. "Non, j’étais pieds et poings liés par cette confession qu’il m’avait prié de ne pas répéter".

L’homme commet l’irréparable. Le temps passe, et désormais sa veuve souhaite des réponses. En cherchant des informations sur le téléphone de son mari, elle retrouve un sms échangé avec le prêtre, le dernier message envoyé avant sa mort.  "Il lui a dit qu’il allait passer à l’acte. Ce n’était pas une confession, c’était un appel à l’aide", reproche la défunte par l'intermédiaire de son avocat.

A partir de quel moment le secret de la confession peut-il être levé ? Pour l’église, dès qu’une révélation est reçue comme une confession, jamais.

Demain, le tribunal de Bruges examinera la possibilité de renvoyer le prêtre en correctionnelle. Il encourt jusqu’à un an de prison ferme pour non-assistance à personne en danger. Le jugement rendu sera important pour le monde ecclésiastique. Il pourrait faire jurisprudence.

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