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Le conducteur fou à Anvers inculpé pour des faits "à caractère terroriste"

Dans le cadre de l’instruction judiciaire menée suite à l’incident d’hier à Anvers, le juge d’instruction d’Anvers a inculpé Mohamed R., né le 8 mai 1977 et de nationalité tunisienne, du chef de tentative d’assassinat à caractère terroriste, tentative de coups et blessures à caractère terroriste et infractions à la législation sur les armes. L'homme a été placé sous mandat d’arrêt.

Le Tunisien arrêté jeudi après avoir mis en danger avec sa voiture des piétons dans le centre d'Anvers (nord de la Belgique) en roulant à vive allure, a été inculpé notamment de "tentative d'assassinat à caractère terroriste", a annocné vendredi la justice.

"Mohamed R.", 39 ans, a été inculpé par un juge d'instruction "du chef de tentative d'assassinat à caractère terroriste, tentative de coups et blessures à caractère terroriste et infraction à la législation sur les armes" et placé en détention provisoire, a précisé dans un communiqué le parquet fédéral.

Il avait été arrêté jeudi en fin de matinée après avoir "mis en danger" des piétons en roulant à très vive allure, sans faire de blessés, sur le Meir, une des principales artères commerçante de Belgique, située dans le centre de la métropole flamande. La justice avait d'abord indiqué qu'il était de nationalité française, mais le parquet a rectifié ce point vendredi matin, confirmant des informations de la police française selon lesquelles il est en réalité de nationalité tunisienne.

"Les seules infractions connues relevaient de la petite délinquance"

Il possède une adresse à Lens (nord de la France), et n'était pas connu à ce stade pour des affaires de type grand banditisme, a déclaré une source policière française à l'AFP. "Les seules infractions connues relevaient de la petite délinquance, du type conduite en état d'ivresse ou usage de stupéfiants. Il n'était pas fiché S (sûreté de l'Etat) et n'était pas signalé comme radicalisé selon les premiers éléments d'information", a-t-on ajouté de même source.

Lors de son arrestation, des armes avaient été découvertes dans son véhicule et il portait une tenue de camouflage. Il était "sous l'influence" d'une substance, probablement de l'alcool, rendant impossible son audition dans l'immédiat par la police, a par ailleurs précisé une source proche du dossier.

Une source française proche de l'enquête avait indiqué que le suspect n'était pas connu comme étant radicalisé et un certain nombre de ses condamnations laissent deviner des problèmes récurrents avec l'alcool.


Bart De Wever a-t-il suscité une inquiétude évitable?

L'initiative de la conférence de presse de Bart De Wever à Anvers a suscité des critiques. Dans l'opposition à la ville d'Anvers, Groen a reproché à M. De Wever de s'être exprimé devant les médias alors qu'il n'y avait encore aucune certitude quant à la nature de l'incident et d'avoir dès lors suscité l'inquiétude dans la population.

Selon plusieurs médias, le parquet fédéral et le parquet d'Anvers avaient déconseillé au bourgmestre d'Anvers, Bart De Wever, d'organiser une conférence de presse jeudi après-midi à la suite de l'interception du véhicule. Le parquet a demandé de ne livrer aucune information qui soit "relevante" d'un point de vue judiciaire, a précisé le porte-parole.

Lorsqu'ils se sont exprimés, le bourgmestre et le chef de corps de la police, Serge Muyters, ont livré un aperçu des événements qui s'étaient produits dans la matinée, en insistant sur le rôle des militaires qui se trouvaient sur le Meir, une artère commerçante sur centre-ville, et de la brigade d'intervention de la police locale qui a intercepté le véhicule. "Nous avons seulement communiqué les faits connus, dans une perspective administrative en rapport avec l'ordre public. C'est notre mission. Le contenu de la communication du chef de corps était coordonné par la police avec le parquet local et le parquet fédéral", a ajouté le porte-parole. 

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