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Elle engage un tueur à gages pour se débarrasser de son mari et cache le corps dans son congélateur

Le ministère public a requis mercredi 27 ans de prison ferme à l'encontre d'Isabel D., 42 ans, prévenue d'avoir tué son mari néerlandais et d'avoir conservé son corps pendant un an dans son congélateur. Vingt-quatre ans de prison ont été requis contre Olaf P., 47 ans, prévenu pour avoir aidé Isabel D.

Les deux prévenus doivent répondre de l'assassinat de Jaap V., un Néerlandais de 59 ans, devant le tribunal correctionnel de Courtrai. Les prévenus avaient fait connaissance à la bibliothèque de Roulers. Isabel D. avait alors confié à son nouvel ami, consommateur de speed, que son mari, ivrogne, la battait. Ils se sont ensuite rendus chez le médecin et le pharmacien pour acquérir des médicaments, qui auraient par la suite provoqué l'évanouissement de la victime.

Etouffé et étranglé

"Il est clair qu'ils ont commis l'assassinat ensemble", a estimé le procureur-général Serge Malefason dans son réquisitoire. Le jour du drame, Isabel D. aurait drogué son mari avec de l'héroïne, en plus des médicaments. Ensuite, elle aurait appelé Olaf P. à l'aide. Ils auraient alors mis un sac sur la tête de la victime avant de l'étrangler.

"Olaf P. est un tueur à gages prêt à tout pour quelques grammes de speed. Isabel D. savait qu'il était accroc et en a profité pour le manipuler", a ajouté le procureur-général. Pour lui, il est clair que le meurtre de Jaap V. avait été prémédité. Les motivations d'Olaf P. sont simples, selon le procureur-général, il voulait du speed. Pour Isabel D., c'est plus complexe. Selon elle, son mari était un ivrogne qui la battait.


"Des regrets pas sincères" selon la défense

"Je ne peux pas nier la violence intra-familiale, mais la prévenue n'est pas non plus toute blanche. Elle s'est rendue coupable de trafic de drogue et en a utilisé pour son mari." Devant le tribunal, les prévenus ont exprimé des regrets, "mais ceux-ci ne sont pas sincères", a rétorqué l'accusation. Après l'assassinat, ils ont congelé le corps, privant ainsi les proches de la victime d'adieux dignes. "Ils l'ont traité comme un morceau de steak congelé à -24°. Ils ont eu un an pour se manifester et ne l'on pas fait."

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