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Hausse vertigineuse des saisies de drogue à Anvers: y a-t-il des complicités au sein du personnel du port?

De 4000 kilos de cocaïne saisis il y a quelques années au port d'Anvers, on est passés… à 29.000 kilos. Comment expliquer cette hausse vertigineuse de saisies de drogue ? Le ministre de l'Intérieur s'interroge et se demande s'il existe des complicités au sein du personnel du port. Il souhaite donc établir un screening de tous les dockers qui y travaillent. Fanny Dehaye a compilé les réactions de Jan Jambon et du directeur de la police fédérale d’Anvers pour le RTLINFO 19H.

Début août, un employé d’une société du port d’Anvers était blessé de trois balles dans la jambe. L’agression était probablement liée à une saisie de 1000 kilos de cocaïne dans un container quelques jours plutôt. Le port serait devenu une plaque tournante pour les dealers de drogue, qui se serviraient des employés comme main d’œuvre. "Vous devez imaginer qu’il y a des sacs de cocaïne dans les containers. On doit savoir où ils se trouvent, qui les prend en charge, qui les contrôle, pour des montants allant de 10.000 à 100.000 euros. Les bandes essayent de trouver des personnes qui peuvent faire sortir cette cocaïne du port, et quand cela ne fonctionne pas, elles tentent de trouver les responsable", dit Stanny De Vlieger, directeur de la police fédérale d’Anvers.


Un chiffre interpellant

En 2013, seuls 4724 kilos de cocaïne ont été saisis, contre 29.732 l’an dernier. Un chiffre interpellant, qui incite police et autorités à élaborer un plan d’action. "On va davantage prendre en compte la violence et les flux financiers dans nos enquêtes. Ensuite, nous tenterons de relayer les informations et tout ce qui se passe dans ce type de commerce à l’étranger, comme c’est le cas en Colombie", ajoute le directeur de la police fédérale d’Anvers.


"Pouvoir distinguer les personnes clean de celles qui ne le sont pas"

Pour Jan Jambon (N-VA), le ministre de la Sécurité et de l’Intérieur, il faut améliorer le contrôle du personnel sur le port. "On doit regarder quels sont les problèmes financiers et interpeller les personnes concernées pour pouvoir distinguer les personnes clean de celles qui ne le sont pas. Ces informations doivent être partagées et discutées, afin de prendre les mesures correctes".

Concrètement, chaque terminal devrait avoir son scanner. Il permettrait de contrôler l’intérieur des containers. Actuellement seuls deux sont actifs sur l’ensemble du port.

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