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Afin d'éviter l'installation de migrants dans la région, Carl Decaluwé, gouverneur de la province de la Flandre occidentale a conseillé aux habitants "de ne plus nourrir les migrants". Cette déclaration fait réagir ceux qui aident les réfugiés au quotidien.
Ils n'ont qu'une seule idée : rejoindre l'Angleterre. Après des dizaines de tentatives infructueuses, il n'est pourtant pas question de renoncer. "C'est notre seule chance, nous devons vivre comme ça jusqu'à ce qu'on y arrive. Essayer, essayer encore et un jour, on passera", explique Kasra, réfugié iranien, au micro d'Eric Van Duyse et Benoît Demaret.
Aujourd'hui, ils ne survivent que grâce à l'aide des voisins et de l'église. Face à l'invitation du gouverneur de la province de ne plus les nourrir, Fernand Maréchal, le prêtre de Zeebruges, se dit particulièrement choqué: " C'était une déclaration très douloureuse. A la côte, il est interdit de nourrir des mouettes pour éviter la surpopulation. Mais ici, on parle de gens dans le besoin. Je trouve qu'on ne peut pas les laisser en plan."
"Les gens nous font tellement de faveurs"
Même s'ils avouent n'avoir aucun reproche, certains voisins confessent quand même une certaine méfiance. William, habitant de Zeebruges, affirme: "Je ne suis pas raciste. Mais ici à Zeebruges, c'est dur pour les habitants. Ils ont peur que quelque chose arrive avec les enfants".
Pourtant, globalement, la déclaration du gouverneur ne semble pas avoir de réels impacts. "Les gens nous font tellement de faveurs. Ils sont très gentils. Ils gèrent ce problème, je ne sais pas comment. Mais c'est bien".
Aujourd'hui, comme tous les jours, le prêtre de la paroisse leur apportera de la nourriture.
